Un geai déchire le silence de la forêt, la réalité se défait, l’aube tremble, le paysage se fige tout autour. C’est un cri déchirant qui rompt brutalement la tranquillité d’un monde qui existe sans l’humain. Dans le mouvement lourd d’un vol sur le vif, dans le cri strident qui prend par surprise, au moment où il s’échappe on prend conscience du silence, dans le sursaut on prend conscience du calme. Comme tout ce que l’on possède dans la disparition se manifeste. On se prend à guetter patiemment ce qu’avant on ne percevait pas. On apprend à voir le silence.
3 commentaires à propos de “#écopoétique #01 | Voir le silence”
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comment le cri révèle le silence… et comment ensuite on l’attend au cœur du silence
merci Olivia pour cette brève évocation
Merci Olivia pour cette perception du silence révélée par le geai et comment ce cri transforme intérieurement le narrateur et le rend plus « présent »: « on se prend à guetter patiemment ce qu’avant on ne percevait pas ».
Apprendre à voir le silence, j’aime cette façon de dire l’apprentissage de l’écoute du silence. Merci Olivia.