Vers une éco-poétique éthique # 07| 50 NIDS POUR NINI

Je suis droit

Je suis gauche

J’écris avec mes poings

Sans virgules

Sans points

Sans coco

Sans pernod

Sans muselière

PAUL VALET, Sans muselière, à Vladimir Maïakovski 1949

Paul VALET bonne piste celle d’Amandine  ANDRÉ attendra L’écriture vient sans peine Comme un jeu mais sérieux Impression d’écrire acculée au mur des affirmations naïves. Dazibao en démocratie (encore).L’intolérance au Mal  immémorial est pourtant à l’intérieur imputrescible le sourire aussi L’exercice me plaît.

Les  Ni sont présentés par ordre d’arrivée sans relecture immédiate comme une langue morse pour un message inconnu lesté d’entropie Ce sont les premiers mots qui ont trouvé leur veine associative L’idée de « Nids «  vient de là  Des « Nids dénichés un à un Quant à Nini  vous ne m’en voudrez pas il me fallait bien un personnage…

Ni plainte

Ni mensonge

Ni feinte

Ni fuite

Ni promesse

Ni sanction

Ni conjecture

Ni masque

Ni certitude

Ni volte-face

Ni résolution

Ni serment

Ni perfidie

Ni indulgence

Ni aveuglement

Ni coups et blessures

Ni grimace

Ni gloriole

Ni Ange

Ni Bête

Ni Taureau

Ni Scorpion

Ni Vierge

Ni Gémeaux

Ni Balance

Ni Bélier

Ni Cancer

Ni Capricorne

Ni Poissons

Ni Lion

Ni Sagittaire

Ni fatalité

Ni dieu

Ni maître

Ni onction

Ni maléfice

Ni grivèlerie

Ni grossièreté

Ni insulte

Ni soumission

Ni surdité

Ni condescendance

Ni cruauté

Ni indifférence

Ni préemption

Ni abandon

Ni traîtrise

Ni Toi

Ni Moi

En sommes garant.e.s

A propos de Marie-Thérèse Peyrin

L'entame des jours, est un chantier d'écriture que je mène depuis de nombreuses années. Je n'avais au départ aucune idée préconçue de la forme littéraire que je souhaitais lui donner : poésie ou prose, journal, récit ou roman... Je me suis mise à écrire au fil des mois sur plusieurs supports numériques ou papier. J'ai inclus, dans mes travaux la mise en place du blog de La Cause des Causeuses dès 2007, mais j'ai fréquenté internet et ses premiers forums de discussion en ligne dès fin 2004. J'avais l'intuition que le numérique et l 'écriture sur clavier allaient m'encourager à perfectionner ma pratique et m'ouvrir à des rencontres décisives. Je n'ai pas été déçue, et si je suis plus sélective avec les années, je garde le goût des découvertes inattendues et des promesses qu'elles recèlent encore. J'ai commencé à écrire alors que j'exerçais encore mon activité professionnelle à l'hôpital psy. dans une fonction d'encadrement infirmier, qui me pesait mais me passionnait autant que la lecture et la fréquentation d'oeuvres dont celle de Charles JULIET qui a sans doute déterminé le déclic de ma persévérance. Persévérance sans ambition aucune, mon sentiment étant qu'il ne faut pas "vouloir", le "vouloir pour pouvoir"... Ecrire pour se faire une place au soleil ou sous les projecteurs n'est pas mon propos. J'ai l'humilité d'affirmer que ne pas consacrer tout son temps à l'écriture, et seulement au moment de la retraite, est la marque d'une trajectoire d'écrivain.e ou de poète(sse) passablement tronquée. Je ne regrette rien. Ecrire est un métier, un "artisanat" disent certains, et j'aime observer autour de moi ceux et celles qui s'y consacrent, même à retardement. Ecrire c'est libérer du sentiment et des pensées embusqués, c'est permettre au corps de trouver ses mots et sa voix singulière. On ne le fait pas uniquement pour soi, on laisse venir les autres pour donner la réplique, à la manière des tremblements de "taire"... Soulever l'écorce ne me fait pas peur dans ce contexte. Ecrire ,c'est chercher comment le faire encore mieux... L'entame des jours, c'est le sentiment profond que ce qui est entamé ne peut pas être recommencé, il faut aller au bout du festin avec gourmandise et modération. Savourer le jour présent est un vieil adage, et il n'est pas sans fondement.

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