Ronronnement du moteur en fond. Pulsations qui débordent du casque de la voisine de devant. Claquement régulier des amortisseurs sur les joints de dilatation, entre chaque plaque de goudron. Voix du malpoli qui déblatère sa vie au téléphone depuis l’arrière. Dissonances soudaines : froissement d’un emballage plastique, chute d’un objet depuis une tablette, juron qui va avec, roulement d’une cannette dans l’allée centrale, soupir du voisin. Répit pour elle malgré le sombre de sa vie. Se laisser emporter par ces nappes des bruits du bus. Avec la fatigue, la chaleur, la nuit, c’est vers le sommeil qu’elle roule.
Codicille : remonter, un court instant, dans le bus avec celle de quelques propositions précédentes.La laisser souffler.
Des nappes, c’est ça. Et la laisser souffler. Merci.
Le titre est vraiment juste, j’ai eu cette sensation de berceuse à te lire d’autant plus que ce faisant je suis dans ce type de lieux aux multiples bruits qui tapissent tout
Merci ! Depuis le « Faire un livre » estival, j’essaye de faire revenir parfois mes espèces de personnages. Plus facile pour entrer dans la consigne peut-être.