par la fenêtre du train en marche ; aux abords d’une gare inconnue ; la pleine lune
donnait au ciel une clarté métallique ; de crépuscule orageux ; suspendue entre deux mondes ou croisements de wagons ; s’effilochant par moments ; une clarté d’argent plongée dans un bain plus sombre ; pas bien définissable ; qui n’avait pas sa pareille pour conférer aux voies et au paysage défilant liquide ; aux lampions réveillés par intermittences se balançant doucement ; dans les restes d’un vent chaud odorant ; un aspect neuf parfois incertain ; trop vague ; et parfois si renaissant ; au point d’en être presque troublant ; tout semblait vouloir se reproposer sous une forme nouvelle ; coquille d’œuf pale étale ; veinée de ciment translucide ; qui pouvait remplir les moindres espaces interstices laissés vacants ; pouvait rassembler dans cette vitesse toute relative en decrescendo du train ; ces silhouettes au loin estompées ; se mélangeant aux maisons ; celles de maisons se mélangeant aux arbres ; ou aux églises ; aux poteaux télégraphiques ; et qui auraient ressemblé à l’arrêt du train à des signes graphiques abstraits encore vibrants ; à de longs cils épais (tels les passagers dans les gares peints par Mark Rothko) ; ou encore à des troncs élancés trapus proches ou éloignés ; ici tout droits sortis d’un halo blanc méditatif en suspens ; un peu tremblant et luminescent
ambiance magnifique et troublante, le paysage liquide comme fondu, le train progressant dans cette lumière lunaire
enfin il m’a semblé…
on déchiffre un peu comme on veut n’est-ce pas ? en tout cas aucune sensation épargnée….
beaucoup aimé
Merci beaucoup Françoise d’etre passée!….Bien sur on déchiffre comme vous dites comme on veut….Heureuse que vous vous soyez arretee sous cette pleine lune….A bientot!