Retour petit matin | regard en l’air fronton lampadaire | Entrée porte cochère | Petite musique de chambre | chandeliers | menus pas serrés | le sac à main serré aussi | le coeur peut-être serré | intérieur cossu | splendeur ancestrale | rien ne dépasse | tout à sa place | furtive elle avance | la caméra glisse à sa suite | fuite, son port de princesse | jupe qui bat le mollet talons carrés qui résonnent | vide | tente l’esquive en légère accélération | damier en léger oblique | noir tunnel de ces intérieurs bourgeois | luxe d’une pièce d’où peuvent partir deux couloirs | incertaine silhouette moins fragile plus massive un temps d’avance | pourtant si désert | tentative d’esquive de caméra au détour d’un corridor | puis diagonale dans l’ombre où ne luisent que le vernissé des tableaux des apprêts de la peau et la retenue du chignon | brillances | finalement croiser le rail de cette caméra qui soudain semble indiscrète et déplacée | devancer | laisser la main gauche tomber | dos… pas au bout de ses peines | encore une autre longueur à traverser | se faufiler dans une interminable enfilade de chaises empilées | rectiligne brouillée par la réfract-lumière qui filtre au travers | solitudes emboîtées | des zébrures de lumière sur la nuque | impressions de cages vides et silencieuses | compression | noir tunnel à nouveau | minuscule rectangle lumineux | bruit de jeton métallique inséré | dégringolade | fondu enchaîné lumière | drapé de lumière | dentelle | balayage circulaire autour de ce voile de lumière | orbe | berceau | lumineux berceau | voix off lointain enregistrement | désuétude | bribes d’un passé définitivement révolu | face à face visage tourmenté main crispée sur l’antique audioguide | froide bakélyte isolant cette main coquille qui pourrait être empreinte d’une caresse consolatrice | Minute écoulée