Prendre la tangente, tourner à gauche, entrer dans un espace clos bordé de grands arbres, le brouhaha s’apaise et retombe en une brume invisible, les épaules s’abaissent, la marche ralentit, prise dans une respiration amplifiée par un air plus ferme et le chant en trois temps d’un oiseau quelque part en arrière fond.
Au loin devant, la lune porte le pas plus en avant, puis une source lumineuse perce à gauche, impérieuse, répondre à l’appel et se tourner de moitié, capter ensemble le lever du soleil et la lune persistante comme les images d’un rêve, qui nettes un instant, s’évanouissent dans le rythme de la marche et des secondes.
Fin de journée, la course aux horaires, allers-retours entre obligations ordinaires, la marche haletante anticipe sans cesse la prochaine destination, le ciel est toujours là, tranquille, la lune veille à différents endroits du regard, sur plusieurs segments de la journée hachurée, différents points de vue qu’elle livre enfin en une grande caresse argentée à l’orée de la nuit.
Magnifique. Merci pour ces arrêts sur Lune
Merci