Reflet : tête à l’envers dissimulée de moitié par un masque chirurgical, sur une veste rouge, solaire, éclats, kaléidoscope, raies de lumière – sautent aux yeux – doigts croisés sur coque de téléphone, un visage concentré les métamorphoses d’Ovide et le paysage défile, tout entier, absorbé, dans une ligne, traînée de couleurs, mélanges de bruns et de verts, kaki, des sacs à dos, bombés, bruit de poussée dans l’air, fracas venu d’en face – route – personnes – végétaux – se précisent, klaxonnent, clochent, soudaines les métamorphoses d’Ovide : je vous dirais que dans l’univers il n’y a rien qui dure. Tout s’écoule et les êtres ne revêtent qu’une forme fugitive, les caractères s’enflamment et les petits bouts de papiers s’envolent poussés par la chaleur intense d’un regard posé sur la vitre, non pas au hasard mais dans une direction précise, vers cet instant qui freine le reste – et son cours – une main au long doigts porte une bague, simple tentative d’insisté sur la bouche et de tenir ainsi, des cheveux à caresser, des oreilles à mordre, fuite, l’accoudoir moche refuge, une mèche brune sur le front nu, l’arête du nez, les phalanges et les doigts aux gestes lents sur l’écran d’un téléphone, que ça dans tout le reste noir de tissu, reflet : sans veste rouge mais capuche à bord fourré sous tête à l’envers, chevelure à la raie qui oblique, chemin du regard : un poignet fin dépasse du manteau noir – un peu plus.