Je te vois ombre grise sur le sol, figure découpée sur le seuil de ta disparition, tu entres et n’entres pas, te pâlis et restes sur le pas, le pas de la porte, esquissant une trace qui durera toutes nos vies à nous qui t’avons côtoyé, convoyé quelque peu trop peu ensemble, tu es là et tu n’y es pas, au bord du bord, ta place maintenue par ceux qui te survivent, tout cela prochainement effacé ensemble. Je te vois au sommet d’étoiles qui fusèrent un moment, je te vois te défaire, je te vois crucifiée-incrustée à mon ciel, désirable-impossible, rivée à jamais. Je te vois un pied dans ma tombe.
quelque chose d’infiniment douloureux dans ce texte, sans doute à cause des mots découpée / effacé / défaire / crucifiée / rivée
mais on ne sait pas trop ce que c’est
mais on ressent…