La repérer de loin la VAGUE estimer sa force pour vous tournebouler pas vous assommer la VAGUE tendre et violente son volume la VAGUE assez pour vous immerger oublier terre poids haut et bas y plonger au sommet de son climax un savoir-faire la VAGUE la cueillir à l’initiation de son jouissif déferlement s’effondrer s’écouler avec elle lui abandonner son corps rouler sur soi-même plusieurs fois pour finir comblée échouée comme un vulgaire calamar après tempête sur sable du rivage où meurt la VAGUE puis remballant son flot et ses écumes la VAGUE se retire en loucedé pour revenir toujours la VAGUE et l’éternel retour si elle ne clapote pas elle imite le bruit du vent ou du train à la course parfois à vous secouer ainsi elle mélange vos mots et de vos lèvres bleues sort un discours VAGUE incompréhensible à qui n’a pas connu son étreinte la VAGUE si on la loupe elle s’écrase à vos pieds elle vous les lèche traîtresse ne pas s’y fier celle de la mer du Nord qui voulut vous lapider sur son fond glacé celle qui vous entraîna pour vous noyer à mer haute la VAGUE s’en fallut de peu vous plaquée au sol vous fîtes limande rampant pour échapper la VAGUE de mort à son flux ravisseur entraînant écrasant savoir fuir la VAGUE.
que j’aime la vague et sa façon de toujours se reformer et revenir mourir se retirer…
et là on voit son rythme
Merci Brigitte d’avoir participé au voyage de la vague
!