Pyrénées espagnoles, camping. Elle ouvre la glissière de la canadienne. L’humidité, le froid la traversent. L’autre versant de la vallée, lui, est ensoleillé.
Quatre lits à une place alignés entre porte et fenêtre. La grosse armoire lorraine devant. C’est la chambre des filles. Son lit est au bout, près de la fenêtre. Celui de l’aînée, près de la porte.
Nancy, Réveil à cent mille volts lorsque le vacarme des interminables trains de marchandise vides traverse la chambre au milieu de la nuit.
Rue Teulère, passé la nuit sans bouger, la tête sur son épaule, en faisant semblant de dormir. Lui non plus n’a pas bougé.
Dans la maison-cabane, au milieu des arbres, le feuillage touffu derrière la fenêtre, se sentir Princesse des bois.
Dans la chambre grenier, on dort au milieu des poutres, sur un lit bas un peu trop mou, dans la vieille poussière, parmi les jolies affaires de C. qu’elle ne porte jamais.
Dormir sur la banquette à côté de la cheminée, dans la cuisine, quand tout le monde est parti se coucher, dans les restes de chaleur.
Elle n’aime pas dormir dans la chambre trop spacieuse du premier étage, avec son lit genre baldaquin et la fenêtre trop large qui donne sur la « terrasse » et au-delà sur l’à pic.
Dans la chambre d’amis, chez I., les draps sentent bon le propre.
La chambre est basse de plafond, la fenêtre petite. Sur le mur, à la gauche du lit, le tableau représente un homme pendu (ou qui semble pendu) avec au second plan, derrière lui, une femme assise dans un fauteuil qui le regarde.
J’ai entendu les respirations contenues. J’ai vu la femme assise et l’homme pendu. On est bien sur la banquette près de la cheminée, avec plus personne autour. Merci pour ces sensations.
Merci de les avoir partagées 🙂