Lundi, sur le marché, le producteur local, bio, vante ses légumes sans pesticides, fraîchement cueillis. Je lui achète des haricots verts. Hors de prix, un luxe, un petit plaisir. Ils refusent de cuire, restent durs comme bâtons de bois, secs, sans goût, immangeables. Déception.
Dimanche, lecture avec Nathan, mon petit voisin. En lui le désir de pouvoir lire seul en dépit de ses difficultés. Le P et le Q ? Le B et le D ? Aie. Et son rire quand j’essaie d’écrire de la main gauche. « Regarde, j’écris mieux que toi avec ma main droite ! »
Samedi, les touristes arpentent les rues du village. Faciles à repérer. Shorts courts, chapeaux de paille, tongs. Ou pantalons de montagne, sacs à dos, chaussures de marche. Les uns hâlés, les autres cramoisis. Ces estrangers, murmurent les vieux qui les dévisagent, ils nous apportent la covid, c’est sur.
Vendredi, à la bouquinerie de Châteauroux, découvert deux livres qui entre eux feront bon ménage ! Quand Satan raconte la Terre au Bon Dieu, de Mark Twain et Le vrai visage du Padre Pio dans le Livre de Poche Chrétien. Une odeur de sainteté flottait dans l’air.
Jeudi, RAS, oui, un temps pourri. Un orage violent. La petite chienne est terrorisée. Elle se cache sous les coussins du canapé, elle tremble. Pour un peu je lui tiendrai la patte pour la rassurer.
Mercredi, avec Anne, atelier de peinture, à deux, paisible. Notre dernière idée pour lutter contre la morosité distillée par les annonces autour de la Covid. Nous décidons de partir sous peu dans les Cévennes, avec ou sans pass, rien à foutre.
Mardi, j’ai zappé la lecture publique qui avait lieu à la médiathèque de Saint-Crépin. Des écrivains locaux étaient conviés. Pourquoi cet oubli ? Je ne sais pas, j’ai oublié. Pas envie de bouger, sans doute.