Sur le balcon du second étage de la maison de mon enfance, j’observe ce chemin qui m’effrayait plus jeune. J’ai une vue parfaite sur l’entièreté du chemin, je vois tout. Les arbres encerclent toujours le petit passage, il me semble bien moins étroit que dans mes souvenirs malgré la hauteur de chacun d’eux. Les buissons ont disparu tout comme les formes humaines, surtout avec toutes ces feuilles d’été. La lumière du soleil peut enfin entrer pleinement. Et des enfants y passent sans crainte, ils courent sans vouloir échapper à quoique soit. J’ai bien l’impression que c’est devenu paisible, bien plus paisible que dans mon souvenir encore peureux.