dans la chambre où un ruisseau murmure rit pleure se met en colère parfois
temps d’ennui lit trop petit au soir de l’écoute des chants du vent dans les grands peupliers
yeux grand ouverts dans la mansarde rêver aux aboiements du chien qui ne supporte pas d’être attaché
tête qui dodeline au rythme du train puis tombe et réveil en sursaut
une main puis une autre en forme de coup de pinceau virgule décroissante dans ce lit incertain naviguant sous les toits
se nouer dans les cordages d’un espace où s’approprier un corps
de l’eau beaucoup d’eau alentour sensation d’île endormie sur le ponton de bois aux bercements de clapotis
au-delà des blés caressés par le vent le pommier répand une douce pluie aux cils suspendus couchée dans l’herbe
dans la vieille maison normande l’ouverture éclaire l’évier où on gratte les moules qu’on fait ouvrir dans la cheminée puis on s’endort sur le canapé
dans l’aube où la lumière dissout l’ombre sombrer enfin sur ce radeau lit picot en toile beige au piètement métallique qui grince
Riche de sensations et d’humeurs que l’on a envie de gratter plus avant pour aller au cœur de la chair. Merci
Merci pour votre commentaire… Grattons, grattons…