Écarter les hautes herbes aux libellules furtives, fouler la vase et s’élancer dans les flots sombres filant au Confluent vers les eaux larges qui charrient les branches de la nuit d’orage dans le courant sa force ne pas lutter contre mais étirer son corps dans l’oblique des flots sombres que la pluie a gonflés jusqu’à la langue de terre entre la rivière et le grand fleuve un frôlement sur les cuisses fait sursauter et l’image de l’énorme silure porté par deux pêcheurs fend la mémoire – combien de monstres blottis au fond des eaux ? – mais ce ne sont que des algues qui s’enroulent à la cheville et l’eau s’éclaircit en allant mouiller la rive.
Beaucoup de sensations bien nommées, à l’approche, et pendant, et c’est très beau de finir par l’eau s’éclaircit en allant mouiller la rive.
Merci Antoine pour cet écho
J’aime beaucoup on voyage au dehors et au dedans et puis à la fin on est soulagé
Merci Sandrine pour votre lecture !
l’entre-deux, j’imagine l’estuaire… et tout ce qui s’y passe ou peut s’y passer. ça fait écho. comme une parenthèse, un souffle émis à la surface de l’eau. en attente de la suite avec impatience
Nageant vers le confluent, je pense souvent à l’estuaire où les eaux du fleuve vont se mêler à l’océan et j’y ai pensé aussi en écrivant ces lignes… Merci Dominique.
La langue est précise et fluide, les images sont belles. Dès que je peux, je cherche les confluents, et je m’arrête pour regarder les eau se mêler. Ces lieux-mouvements participent du sacré de l’univers.
C’est fascinant l’emmêlement des eaux, rivière, fleuve, océan et parfois les eaux ne se mélangent que difficilement. Merci Laure pour votre visite
j’aime ta description de cet espace aquatique
je suis tes mots comme autant de mouvements que tu ferais avec tes bras pour indiquer ce qu’il faut voir…