Tomber, dégringoler, se retourner de terreur, la mort juste en face.
aplati, démembré, rien. Me retourner, regarder en arrière, la mort en face.
Voir plus vite que penser. cerveau figé, gelé, subjugué. Les yeux vont plus vite que la tête, comment font-ils ? VOIR ! Ils entrainent le corps, sa torsion, sa tension. Les bras et les jambes se replient, se tendent. Le torse se tord. Me mettre à plat ventre, contorsionner. Réflexe.
Rien, tout, ralenti, accéléré. STOP !
Un hurlement pour exorciser la fragilité, l’impuissance, ma peur, pour reprendre dignité. J’ai peur, j’ai eu si peur. Je ne peux que cela : crier, insulter, dénoncer, accuser sans vergogne. C’est pas moi. Gueuler pour oublier.
Une éternité, une seconde.
Poignant ce face à face avec la mort, «une éternité, une seconde. » c’est bien senti et bien dit ! Merci
Le titre comme ouverture du sens. Me plait beaucoup. « C’est pas moi ! » Mais alors qui ? Qui survit à l’expérience ?
Merci pour votre commentaire. Alors moi j’écris : C’est pas moi : « c’est pas ma faute, j’y suis pour rien ». Et vous lisez : « c’est un.e autre ». Merci pour cette tout autre lecture qui élargit sacrément. Oui, qui survit ? Moi, encore ? Je est vraiment un autre. Un peu fuyard, couard quand même.
Je file vous lire.
Le rythme du texte fonctionne très bien, j’ai l’impression d’être en apnée lors de la lecture. La peur est là.