toi (toi toi) me regardant (alors) comme un chien de faïence (dans tes yeux tous les poignards du monde balancés avec rage) (comme si tout ce que je viendrais de dire n’était qu’une offense à toi (toi toi) à ta petite personne me regardant (pourtant) (il y a une heure à peine) (c’est dingue ça) comme jamais tu n’avais jusqu’ici regarder quelqu’un toi (toi toi) me regardant comme toutes les beautés du monde) (as-tu dit) (tout le bleu du ciel & de la terre & de la mer) (as-tu dit) en ma petite personne & toi (toi toi) me regardant (alors) comme on se réveille en nage le matin après une nuit de cauchemar (as-tu dit) (dans tes yeux toute la douceur du monde) & toi (toi toi) me regardant (alors) comme si ton cœur mort – P_A_N ! – repartait pour son premier voyage & toi (toi toi) me regardant (alors) comme un soleil orange après l’orage & toi (toi toi) me regardant (alors) comme si nous étions sans ennemis sans obstacles & trop lents pour tomber & toi (toi toi) me regardant (alors) comme on fait le chien fou tournoyant sur lui-même pour attraper sa queue & toi (toi toi) me regardant (alors) comme si tu allais bouffer le monde & n’être plus qu’une soleil irradiant né d’un grand silence & toi (toi toi) me regardant (alors) comme une langue d’oiseau rassemblant dans son chant des millions de voix & des millions d’être puis toi (toi toi) me regardant (alors) comme ta chose la plus précieuse au monde la prunelle de ton cœur puis toi (toi toi) me regardant (alors) comme ton pire cauchemar (tout cela parce que) (non non & non) il ne serait pas question que j’aille avec toi au sushi bar puis toi (toi toi) me regardant (alors) comme quelque chose ou quelqu’un à qui tourner le dos à jamais ou à épandre comme une merde dans un fossé à la campagne) (c’est dingue ça non ?) (c’est dingue ça non ?)