Elle me tient dans son reflet, son eau noire, sous sa coupe. Comme une barrière ni debout ni dressée, de ma hauteur cependant, qui avance, fermée, à ma hauteur maintenant. Son mascaret ? Elle est une seule vague en effet et à elle seule à se noyer. Elle m’inclut dans son environnement, indifféremment. Je suis avec lui inclusion à sa surface, dans sa forme. Cascade qui ne chute pas, avance. Elle a à peine un ronron, je pense qu’elle roule sur moi, elle s’arrête, va, elle m’arrête là. Aveuglement : je ne vois qu’elle. Évanouissement. Un ralentissement mortel. La chute y est suspendue. C’est la morgue qu’elle communique au portail coulissant — quelque part — s’ébranlant à son approche. Eau imbue.
J’apprécie beaucoup votre texte (« la cascade qui ne chute pas » m’a violemment renvoyé à ma vague qui ne déferle pas).
Un roman noir en quelques lignes.
Merci Laurent de votre passage (à ce niveau d’ancienneté, un mois et quelque, c’est presque de la spéléo !). Vous dites : en quelques lignes. Je réponds : une espèce de teaser… Et je garde dans un coin de ma tête vos dévoreurs de terre…