Je parle d’une voix qui n’existe pas. Je parle d’une voix qui ne s’entend pas. Je parle d’une voix qui n’est pas de « ce » monde. Je parle d’une voix qui ne se partage pas.
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Verrouillée. Barrée. Une voix sans accès.
Sans issue.
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Qui ne se « peut » pas.
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Ou de synthèse.
Peut-être…
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Elle est très ancienne. Elle est primordiale. Ancestrale, elle remonte plus loin encore. Toujours. Plus profond.
Plus présente encore.
Voix propre à chacun. Une.
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Une voix en dessous de chacun. Qu’une. Juste sous. Passée en contrebande. Elle voyage en soute.
À fond de cale. Ballast. Sous — ceinture — une ligne de flottaison.
De trajectoire parallèle — sous d’autres latitudes cependant. (Ou longitudes — c’est égal — circulant dans tous les sens, profitant de tout canal, perpendiculaire, diagonal, du moindre biais — du premier.)
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Voix du premier venu. Un cri ? Du primo-arrivant. De détresse ? Du nouveau-né. À vie ?
(Personne étrangère, arrivée pour la première fois en France afin d’y séjourner durablement. Définition. Ne possédant pas la langue. Ne possédant pas les références. Merci de votre bonne incompréhension.)
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Les œuvres vives. Définition.
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The more you try to erase me
The more, the more
The more that I appear
T. Yorke
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Je ne sais pas de quoi je parle. Je n’entends pas ce de quoi je parle. Je n’ai pas de définition de ce de quoi je parle. Je ne dispose pas de cette voix.
Je prends cette voix comme elle me vient. Quand elle me vient. Je ne la comprends pas.
Irrémédiablement étrangère. — Aliénante, également.
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… Voilà que je me laisse emporter par des mots.
Or cette voix — la voix — est en dehors des mots.
Elle est toute extérieure aux mots. Elle est le dehors même — aussi bien puis-je dire qu’elle en est le dedans. Ce qui est exact. Elle est le contact même.
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No, you’re wrong, you are wrong
You are wrong, you are wrong
You are wrong, you are wrong
You’re wrong
T. Yorke
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Cette voix n’a rien à dire. Cette voix ne me dit rien. C’est une voix qui n’a rien à dire. Qui me comprend — elle.
Tout entier — elle.
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à suivre
développer
revoir
Très interessant ce non-dialogue et certainement à developper je dirais, si j’avais de la voix
Merci Catherine de votre retour. Non-dialogue, certainement. Merci cependant de faire lever le doute. La question d’un dialogue, de l’éventualité d’un dialogue avec cette « voix », je ne me l’étais pas posée… Sans doute parce qu’elle est de ces voix, vous savez, que nous avons (petits doigts) (qu’est-ce que c’est ?)
une (sa) voix qui (te) comprend sans parler (c’est beau)
Merci Piero. Oui, probablement est-ce entre parenthèses que cela se transcrit le mieux