Terre aux frontières d’eau, ici la mer nous longe toujours, évidence d’à côté. La Méditerranée noyée par ses couleurs aux horizons, paresse de longs mouvements. Quand elle est à notre gauche, on se dirige nord ; à notre droite, trajets vers le sud. Petite, je regardais la mer avec mon corps : me rassurer du retour à la maison. Ou éprouver l’éloignement. Boussole d’eau qui me plantait, « je suis ici », géographie d’un pays de pupilles. La mer sur la carte bougeait dans mes yeux. La mer, oblongue comme langue bleue et Beyrouth, uniques repères de ma vision enfantine. Je suis de la capitale, fierté. Abstraite comme toute fierté. D’autres villes et villages fixés par leur nom à la carte pendent, pays étrangers dans le pays. Corps d’une même eau-mer Méditerranée.
Ah j’aime bien te retrouver là aussi, de l’autre côté de la mer
heureuse de te retrouver ici aussi, merci Caroline !
(j’adore : à ma gauche, je descends – à ma droite, je remonte) (et pourtant c’est la même) (j’adore)
merci Piero, oui le jeu-vrai ! on dirait presque le Fort-Da 😉
« Boussole d’eau » : j’aime beaucoup
Merci 🧭
Beaucoup aimé, l’amande bleue et la boussole d’eau. Images qui touchent.
l’enfance visitée… merci
et « regarder la mer avec son corps » c’est beau
Comme mer incorporée!
Merci Nathalie
Le corps et l’eau d’une certaine façon…
je retiens : « regarder la mer avec mon corps »
Ai aimé cette géographie !