je t’ai caressé l’@ngoisse — des années — tes années — ta vie — tes vacances — je te caressais l’@ngoisse — sac à dos poches cousues —
tu me caressais l’@ngoisse — me faisais les poches l’@ngoisse — me faisais la peau —
sortais avec toi l’@ngoisse — sorties avec toi l’@ngoisse — dos cousus à la peau — pas gênés —
j’habitais chez toi l’@ngoisse — je têtais à ta table l’@ngoisse — je te chantais — je t’ai chanté — je t’ai chanté — enchanté —
j’étais empêché l’@ngoisse — n’ai jamais pu te quitter l’@ngoisse — tu te nourrissais — tu te nourrissais — de mes efforts —
j’ai pensé te tuer l’@ngoisse —
j’ai fini par te faire mienne l’@ngoisse —
je t’ai fait la place l’@ngoisse — j’ai t’ai fait une place — une place à ma table — manger tête à tête l’@ngoisse —
tu n’étais plus à l’hôtel l’@ngoisse —
je t’ai donné chambre l’@ngoisse — horaire de repas — ta vaisselle lessive — cessé te tuer l’@ngoisse —
je m’suis débrouillé l’@ngoisse — ma vie — mes années d’@ngoisse —
je t’ai tenu – tenue tête à tête — l’@ngoisse — tenu tête à l’@ngoisse
je tiens tête — je réalise — tu réalises ? —
codicille — encouragé par la lecture de l’Hospitalité au démon de Constantin Alexandrakis — Verticales — 2024
j’aime beau ce « tenu tête à tête », cette adoprion du démon, ce que ce texte réalise. j’aime aussi cette orthographe de l’@ngoi… avec les 2 s barrés. orthographe qui la « personnalise », la nomme tout en la rendant imprononçable, qui donne des indices sur ce qu’elle est et inscrit la rature en son nom même… c’est mystérieux, beau.
Véronique, merci beaucoup pour ces deux commentaires que je reçois comme un cadeau.