Promontoire Absolu du sable sur l’oued. Les rafales du vent chargé de poussière crevant le dôme bleu, fissurant la lumière rabattue un peu partout, couverture sale. Peu à peu plus gris, aveuglant. Goutte chaude. Et bris de silence à l’oreille de la ville étendant l’ocre de ses cubes. Au-delà c’est plus qu’au-delà. C’est le rien à nommer, le néant à figurer dans l’étalement rythmique du corps rond des dunes charriant les galets morts d’avoir roulés ivres sous le chergui dans la masse froide de la nuit livrée aux chiens errants aux bergers mauritaniens aux burnous gris de marche et d’oubli aux cairns insistants, aux silhouettes flottantes. Lorsque rien ne dit. Mais lorsque tout se dit. Face au bloc compact de l’erg tapissant les 360 degrés de l’horizon.
magnifique. merci