Derrière les silences mon corps encombré de ce qu’il est encore – là, oublieux de ce qu’il faudrait être – là, embarrassé des règles de ceux qui sont encore – là, adossé sans armatures qui le tiennent sur une chaise – là, mon corps encombrant ne sachant plus quoi taire – là, mon corps oubliant qu’il faut obéir, se soumettant à ce qui est dit – là, mon corps s’affaissant, ne trouvant plus l’assise, ne trouvant plus le socle – là. Derrière les silences mon corps inquiété incapable de souvenirs, de comprendre pourquoi il est – là, mon corps syncopé comme si le – là auquel il tentait vainement de se conformer disparaissait aussi vite que ce – là qui est toujours quelque chose de stable et assuré pour les autres qui se targuent du – là comme de quelque chose qui les relie, qui les assure surtout car la présence de quelque chose comme un corps même encombré même oublié même affaissé peut advenir dans l’espace du – là, prendre de l’épaisseur même si gonflé d’air même si vulnérable toujours et prendre une place qui – là, terrifié à l’idée de l’absence du – là succomberait à jamais, négligé par la présence inconsistante désormais, précédé du pas – pas là.