La lumière de dix heures du matin pose un éblouissement sur les pavés, la glycine explose avant son déclin, la peau du visage se ferme au contact du petit froid aigre de l’air.
Je relis avant de poursuivre peut être, je grimace, je vois où ça grince, je ne vois pas comment lisser les fronces disgracieuses à moins de recommencer, je vais faire un tour, j’épluche une carotte, le temps s’écoule.
Le soleil de dix heures du matin monte victorieusement, ses rayons obliques ricochent sur les pavés éblouissants, la glycine explose avant son destin, la peau du visage se rétracte sous le petit froid aigre de l’air.
C’est encore très maladroit et j’ai perdu le petit rythme ternaire. Le déclin s’est transformé dans un moment d’inattention et par la volonté de mes doigts en destin. La nouvelle division n’est pas si mal, la gaucherie reste… quant au destin je me demande si ne vais pas adopter son irruption qui n’est jamais qu’une accentuation du déclin.
Au mitan de l’ascension du soleil la frappe oblique des rayons ricoche sur les pavés éblouissants, la glycine opulente explose avant que ne l’efface le destin, le visage offert au jour se rétracte sous l’aigre toucher froid de l’air.
Dans ce rythme ternaire, peut-être un haïku se tient-il — c’est tenter de l’approcher qui est beau
merci… un peu trop long pour un haïku 🙂
retrancher
Un plaisir de vous lire. J’aime la première version, spontanée…
merci Catherine (je crois que moi aussi, mais fallait…)
Le commentaire coule, m’a traversé en lisant une scène « des plages d’Agnès » où le plateau de tournage est installé sur la plage, on voit l’image se fabriquer artisanalement… Merci.
merci m’encourage parce que incapable de tout ce matin (même de lire)
et que cela m’a valu de découvrir les belles images de La Ciotat !