ne t’enfuis pas n’esquive pas viens come le comte entre dans l’inconnu laisse aller dans l’impasse probable des mots come viens dans l’incompréhension ce qui sera peut-être come une plaquette de frein brusquement libérée de l’amiante ; l’attente come le roquet qui court devant come le saut de la falaise l’acceptation totale sans retour come les montagnes russes de la foire du trône tu y es l’attente de quoi come les deux coups de cloche de l’église et du marteau du maçon en rythme lanciné récit fantasmé d’une vie extraordinaire où tout va bien l’attente come une certitude ne t’en fais pas ne t’enfuis pas ; l’home flou qui bouge sur l’écran essaie de sortir de l’incompréhensible et moi j’essaie de m’aventurer dans l’incompréhensible de l’home flou come une pelouse verte interrompue de fleurettes blanches et de bambou pimpant nous raconterons l’histoire de la découverte pistée du nom de l’étranger come l’envie tressée du vol de l’oiseau de verre du train de déportés de la vie gâchée sublimée peut-être au bout de la voie à la fin du vol plané de la chute de l’avion come la bouteille de gin vidée trop vite la fougère les jours qui ont tant poussé viens l’inconnu inévitable come le sauteur de haies sur la ligne de départ si de rien n’était si rien n’était si rien n’avait été come Cherchell Zeralda l’aviateur le cimetière d’Ivry le sauteur de barrières à Melilla viens allez come