Ici le givre s’est déposé pour les figer toutes. Il a tissé une toile opaque et scintillante, filée de cristaux. Il a dressé comme un grand drap blanc sur le vert, un linceul sous le quel ça vit encore, un bloc tout prêt à se craqueler.
Ici le givre s’est déposé pour les figer presque. On a vu la blancheur tout couvrir presque uniformément, les tiges et les feuillages de telle ou telle, gémellaires comme sous une fine couche de neige. Mais ce n’était pas poudreux, c’était un grésil fin, un glacis, l’enduit bref qui dégèle aux premiers rayons du soleil. Emmaillotées, elles s’était tassées les unes contres les autres, pour se tenir chaud peut-être, et s’érigeaient à nouveau en pleine lumière.
Ici le givre poudroie et c’est comme une rosée. Rien ne gèle vraiment dessous, rien ne meurt que l’heure, que la minute d’avant, emprisonnée dans sa glace d’avant. Dans l’après, ce qui fond c’est le regard posé. Et l’humide douceur revient suinter sur les vivaces, toujours vivantes dessous.
Le passage en nuances des Saints de Glace ?
Cela aurait pu…
Très belles images du givre qui tisse et poudroie.
Merci beaucoup
Si fine mise en mot de la finesse du givre ! Merci Perle.
Merci Nolween
Belles images, belles sensations…
Merci.
joli lexique aussi, en dentelle
Oui, l’effet ciselé sur le feuillage, tout à fait une dentelle. Merci