#techniques #05 | Eclosions

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Eclosions de printemps, la mouche noire.

Contre la vitre, un choc, plusieurs, on la voit s’écraser, sans dommage apparent, trois fois encore, son corps d’un noir violacé, trompé par la lumière (ou tentant de fracasser le carreau, comme on enfonce une porte), où ses yeux énormes savent l’air libre, se heurte au mur transparent, avant de s’y poser, d’en parcourir la surface, cherchant un orifice par où déployer ses ailes vers le jour.

« On la voit », je la vois ? difficile de trancher, peut-être supprimer, direct : « elle s’écrase » ? supprimer « encore », allitération trop forte avec « corps » ; ajouter l’idée de métallique aux couleurs ; est-ce son corps qui est trompé par la lumière ? plutôt ses yeux qu’il faut donc déplacer ; « vers le jour », un rien faible, « l’azur », trop poème classique… chercher une image de fuite, simple.

Contre la vitre, elle s’écrase, un choc, plusieurs, sans dommage apparent, trois fois, son corps d’un métal bleuté noir semble vouloir fracasser le carreau (comme on enfonce une porte), les yeux énormes, trompés par la lumière la ramènent au mur transparent, qu’elle heurte avant de s’y poser, d’en parcourir la surface, cherchant un orifice par où déployer ses ailes impatientes.

N’est-ce pas le bruit, le choc qui vient en premier ? Noir avant bleuté, pour la sonorité, de plus, elle est en contrejour ; évoquer son bruit caractéristique, opposé au vol silencieux de la mouche commune.

Chocs répétés, vrombissement, contre la vitre, elle s’écrase sans dommage apparent, trois fois son corps d’un métal noir bleuté semble vouloir fracasser le carreau (comme on enfonce une porte), les yeux énormes, trompés par la lumière la ramènent au mur transparent, qu’elle heurte avant de s’y poser, d’en parcourir la surface, cherchant un orifice par où déployer ses ailes impatientes.