Au printemps, le cresson s’étale sur la source. Il eutrophise le lavoir de sa végétation. La chlorophylle donne à plein régime. Il s’étale, s’engouffre à la surface de l’eau. Il se nourrit de cette eau si pure. L’eau est claire et limpide. Elle s’engouffre dans les racines du cresson en les laissant respirer. Du bon cresson qui se nourrit de l’eau de la source, de l’eau courante qui file vers les poissons argentés.
Au printemps, le cresson s’étale sur la source et donne à plein régime. Des Ukrainiennes viennent ramasser le cresson de la fontaine Doudée. Elles plongent leurs pieds dans l’eau courante au printemps, elles retroussent les bas de leur pantalon et elles cueillent le cresson à pleines mains. L’eau frémit sur le cresson qui s’étale sur la source et qui s’empare du lavoir.
Au printemps, le cresson coule de source dans le lavoir. Il recouvre la margelle d’un ton vert croquant, un vert qui craque sous la dent quand on le mange en salade, un vert qui immunise contre les maladies cardio-vasculaires, un vert qui envahit tout, même les berges immergées dans l’eau. Au printemps, le cresson coule de source et c’est tout le lavoir qui frémit sous ce vert croquant.
Gourmande source… Merci pour cet en-cas