Mon corps n’est pas derrière les silences : au milieu d’eux, il en survit comme il s’en protège. Sôma sêma, a se laisser séduire longtemps par le jeu des mots d’un grec qui n’avait même pas lu Marcel Mauss, on met très longtemps à comprendre que toute une vie se passe à faire tenir debout un tombeau vide, non une tombe sans corps, mais un corps sans âme. Longtemps, jusqu’au moment où ce corps cénotaphe choisit de ne plus rien entendre et devient malentendant. Sourd, fermé à tout à l’exception du chant, de la voix, des mots, de la présence de celle ou de celui qui fait encore vibrer son âme, trembler son corps.
vous lire ne décoince pas ma difficulté à me mettre à tenter un texte, mais me ravit ce qui est préférable
Et j’adore vos commentaires, chère Brigitte !
J’adore cette idée du corps cénotaphe !
Oui chanter et faire fuir les mémoires – debout
Brigitte, Catherine, Piero, merci de vos passages et de vos retours. Et surtout de vos écrits, de vos textes. Merci.
Évoluant au ras du sol et même pas au niveau des pâquerettes, je songe à te lire, à d’autres tombeaux vides… plus précisément au Père Lachaise, celui de Violaine Vanoyeke, une sombre histoire…
« Faire tenir debout un tombeau vide » si justement dit. Merci Ugo
Merci Marion, merci Nathalie de vos passages et de vos écritures.