Des champs de blé ondoyant au gré du vent, verts comme des rectangles marécageux, encadrés de chemin blanc, terre et cailloux, ornières collantes, quelques arbres en bosquet, sommets ridicules de la plaine céréalière, au milieu de l’espace une bâtisse en pierre de taille, fermée de quatre murs, château agricole sur pilotis, l’abri des récoltes, tout cet espace plat trompant l’œil, on ne sait jamais vraiment combien de pas il reste à faire pour arriver. Cet espace nourrissant semble désertique, la vie est invisible, cachée dans les bordures, les bas de haies, elle résiste à la marée.