Un ciel noir sur la cité lagunaire, léger et zébré de fils de brume. La courbe d’un pont agrippée à une main ferme. Une tête suspendue au-dessus d’une eau sombre s’écoulant en silence et délicatesse. Un regard s’abandonnant aux détritus stoppés dans leur course par des oiseaux des rats des murs humides puis s’engageant dans une ascension libérant le mur de ses couleurs changeantes. Il grimpe jusqu’à une porte de bois, il veut voir derrière. L’ouïe en alerte perçoit des notes assourdies. La main se détache de la pierre, rassemble en elle toutes ses énergies rêvant de se frayer un passage. Des maisons de chaque côté du pont, du linge captif de fils tendus claque au vent qui se lève. Tout aspire à l’envol.