Verte et rêche, la couverture militaire qui recouvre à peine le lit, est trouée par endroits, mitée et brûlée par les cendres d’un cigare toscan — le marbre blanc de la haute commode garde les traces des colles, des peintures, des vernis dont les boites et les pots sont alignés là, contre le mur au papier peint jauni, avec parfois un pinceau cachectique posé dessus — quasi meurtrière, la fenêtre étroite dont la vitre sale contient quelques bulles, ne laisse voir la rue que si l’on s’y penche à se tordre le cou — seul un mur ouvre des portes, là où sont rangés des livres, tous ne sont pas lisibles, nombre d’entre eux n’ont jamais été massicotés et gardent ainsi leurs attirants secrets.
les trous par un cigare toscan, et les livres même s’ils cachent encore leur contenu, de quoi ennoblir la couverture verte et le fenestron un peu sale, en faire un tout
où l’in pourrait se sentir bien