Elle est assise au milieu de la clairière au milieu de l’ombre des arbres elle est d’abord un point perdu et ce point se rapproche et les ombres de ses arbres, ces pins, ces hêtres, ces chênes, la rendent sombre, quand la brume se retire en un quart d’heure de l’atmosphère. En un quart d’heure, le soleil se dévoile, ne quittant pas la position du lotus, elle sent les ombres s’éclaircir, le passage se matérialiserai presque, les ombres hivernales luttent encore un peu avant de capituler, – les chants des oiseaux annoncent la capitulation, le troupeaux de moutons reprennent le rythme, le végétal s’éveille, tout reverdit, elle s’étire.
Assise au milieu de la clairière, elle est un point d’ombres frôlée par l’ombre des chênes, la brume, qu’un arc de lumière dissipe en un quart d’heure, se retire. Elle ne quitte pas la position du lotus et le passage pourrait se matérialiser, les ombres hivernales ne veulent pas céder le terrain sans lutter encore. Quelques oiseaux entendent le passage, et le premier lance son piaillement de victoire, un silence dans la forêt. Les clochettes du troupeau en marche confirment l’avènement du printemps.
Assise sur la mousse, tu es un point silencieux, tu entends les ombres presque menaçante des arbres autour de toi, tu fermes les yeux. Tu sens la brume se retirer doucement et une chaleur t’envahir, en un quart d’heure, les rayons de soleil percent les nuages, les ombres reculent petit à petit et tu es la seule ombre ici, tu perçois le chant des oiseaux et les clochettes du troupeau, tu es la dernière ombre, tu te lèves et tu souris.