#anthologie #17 | la voix de Marguerite dans le bar du théâtre

C’est au bar d’un théâtre ; ce doit être celui du Théâtre du Rond-Point à Paris, c’est au début des années 80 puisque Madeleine vit encore. Marguerite doit attendre Madeleine ou bien… parce que Marguerite n’attend personne ( sauf Robert. Robert Anthelme elle l’aura attendu, longtemps.) Marguerite est assise sur la banquette de velours rouge et je l’observe. J’aurais pu m’asseoir à Continuer la lecture#anthologie #17 | la voix de Marguerite dans le bar du théâtre

#anthologie #17 | Éviter le langage.

Fin janvier 2024, je sais que Pascal Quignard est à la cité musicale avec Aline Piboule. je ne pourrai voir son spectacle, pas de billet, trop juste à organiser et prévoir, mais je suis dans la rue musicale, pleine à cette heure-là et je l’imagine, arriver avec sa démarche tranquille, simple dans son costume sombre et son sous-pull bleu marine, Continuer la lecture#anthologie #17 | Éviter le langage.

#anthologie #09 | j’ai dit

J’étais assise sur la terre, et des petits cailloux me faisaient, non ne me faisaient pas tout à fait mal mais je les sentais, et appuyée sur cette sensation mon esprit divaguait à partir de ce que disaient ces voix qui s’interrogeaient sur mon avenir, une voix, celle de cette femme qui m’était seconde mère, qui pensait qu’elle me connaissait, Continuer la lecture#anthologie #09 | j’ai dit

#anthologie #06 | seule

Seule dans la petite foule bavarde qui suit son chemin entre échoppes et table. Seule dans le désert du trottoir sur lequel rebondit la lumière ardente. Seule avec mes pensées parmi vos corps, vos rires, vos exclamations et vos muettes ruminations. Seule avec mon couffin parmi les sacs de carton siglés dansant au bout des bras. Seule comme le chêne Continuer la lecture#anthologie #06 | seule

#anthologie | lieu de transit

# 0 – Prologue # 1 – Infinitif # 2 – La nef # 3 – La bonbonne d’eau # 4 – Habiter # 5 – Pousser le corps devant soi # 6 – Seule # 7 – Lumière # 8 – Paradis perdu # 9 – Coup de tête # 10 – Seul # 11 – Un retour dans Continuer la lecture#anthologie | lieu de transit

#anthologie #01 | tables

De n’avoir pas de lieu et de ce qu’il en résulte. La table de la cuisine, portes ouvertes sur un sorbier encadré par des verticales. La même dans une autre cuisine donnant sur des lupins et la radio de la voisine, petit boîtier à piles posé sur le ciment, allumé constamment même quand elle n’est pas là. La table dans Continuer la lecture#anthologie #01 | tables

#versuneécopoétique #02 | marlen sauvage

Et à la fin le silenceTrouvé gardé collé Et à la fin le silence Un toit, une varangue, et l’espace au-dessous. La plaine où s’éteignent les bruits du soir. C’est une musique familière, une succession de sons qui grimpent jusqu’à vous, reconnaissables, alors qu’allongé dans votre hamac, vous escortez la fin du jour. C’est le son amorti des moteurs de Continuer la lecture#versuneécopoétique #02 | marlen sauvage

Boucle 2 # 1 – 2 La Nouvelle

Table des matière 1 – Rencontre 2 – Wikipédia Rencontre La porte d’entrée est totalement noyée sous le lierre, de chaque côté, un arbre, il y a une double porte, la première en fer forgé, un entrelacs de feuilles, elle est ouverte, la deuxième, une porte en bois avec un huis : une forme en laiton représentant un homme, on marche Continuer la lectureBoucle 2 # 1 – 2 La Nouvelle

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#gestes&usages #05 | train à l’arrêt

Train en gare de départ. Vingt-deux-heures. Voiture bondée. Cinq déboulent. Pas de danse ; ils, elles, dans les vingt ans. Leur langue autre, presque un chant, portugais je pense. Couleurs . Losanges, carrés, fleurs… pulls, écharpes : un faux air Soixante-dix. Deux garçons et trois filles. L’une d’entre eux, cheveux noirs très courts, visage juste sorti de l’enfance : son rayonnement. Continuer la lecture#gestes&usages #05 | train à l’arrêt