#boost #06 | Des visages, des figures

Amas de têtes, empilées sans ordre, l’une dévorant l’autre, dans un combat déloyal, mâchoire collée, peau à peau, indistincte, dans la masse qui s’étire, l’ombre prolifère, absorbe tout sur son élan. C’est à peine si tu oses les regarder en face, tes voisins. Difficile de les nommer ainsi, dans la tension de leur expression. Tendus, nerveux, fuyants. Dans la proximité Continuer la lecture#boost #06 | Des visages, des figures

#boost #06 | méprise

C’est Kafka qui parle à quelqu’un qui l’appelle Bernard, devant Max qui sait qu’il est Franz et qui lui demande après que l’autre est parti : pourquoi n’as-tu pas dit que tu étais Franz, mais parce que je suis Bernard. Si on te prend pour quelqu’un d’autre ne démens pas. Dans la vitrine du chapelier de la place il y Continuer la lecture#boost #06 | méprise

#anthologie #29 | impossible retournement

#02 | […] le papier peint aux impressions de [ si je pouvais faire un pas, tendre le bras et retourner ton visage ] variations ton sur ton bois de rose [ vue d’ici on dirait qu’elle respire ] l’usure aux raccords des lés comme gratté avec l’ongle  traces, surtout le mur de droite [ approcher et retourner son visage ] traits Continuer la lecture#anthologie #29 | impossible retournement

#anthologie #24 | gens qui dorment

Je vois tous ces visages endormis entre parenthèses. Je vois ces visages, mais je ne sais pas quoi regarder. Le plissement d’un front me renvoie à un rêve bien loin de cette surface, un rêve doux ou brutal dans les profondeurs de l’océan de l’inconscience. Le frétillement d’une narine, le tremblement d’une paupière, un rictus maladroit témoignent d’une vie lointaine Continuer la lecture#anthologie #24 | gens qui dorment

#anthologie #20 | Mémoire vague

Toi, les photos que j’ai gardées, collées dans de vieux albums que je n’aurais pas feuilletés sans cette invitation à creuser les lignes des images, ta peau de lait tachée de rouille et tes cheveux frisés, denses et frisés, presque crépus, descendant en triangle jusqu’à tes épaules, toi de face et toi de dos et tant de visages, toujours, autour Continuer la lecture#anthologie #20 | Mémoire vague

#anthologie #20 | dans l’œil de toi

dans ta main, le très gros plan de l’un de tes yeux, ton attente que nos caméras soient éteintes, ton sourire malin à décrire ce que tu vois dans l’œil de toi, vieil homme aux cheveux blancs qui va mourir. je bois le vin que tu nous offres. je veux suivre avec toi les fils d’un tissus de Rembrandt, comprendre Continuer la lecture#anthologie #20 | dans l’œil de toi

#anthologie #06 | impuissance

laissée en rade dans le bois, plus que les arbres devenus si grands, plus que le silence, et ses bruits, devenu si grand ; ce qui paraissait familier ou du moins semblait l’être retourné comme un gant hérissé de dents; tout plus vaste, tout plus vide et plein ; dans la cour à l’écart avec son habit de feuilles, une Continuer la lecture#anthologie #06 | impuissance

#anthologie #02 | […]

le papier peint aux impressions de […] d’infimes variations ton sur ton bois de rose, l’usure aux raccords des lés comme gratté avec l’ongle, le bord, juste le bord […] traces, surtout le mur de droite […] traits de crayons chiffrés, à un mètre du sol environ, le premier partant du bas : 1m20 c’est inscrit, puis tous les cinq centimètres, les Continuer la lecture#anthologie #02 | […]

#gestes&usages #08 | vu tu lu

Le couteau et sept petits bonnets ; leurs gorges tranchées. le sang sur la dalle, le poulet court sans tête ; le poulet sans tête et la nappe est vichy ou blanche : « Heureux c’était son nom » Quand ça ne suffit pas il prend le brancard et frappe la jument : C’est mon bien ! il crie, et, lancé à tour Continuer la lecture#gestes&usages #08 | vu tu lu