#voyages #02 | L’arrivée, le matin

La nuit, – m’a-t-elle confiée – ses foyers la dévoile de très loin au voyageur. Mais, maintenant que j’arrive, c’est le jour dans sa première heure. Les membres assoupis, les sens en attente, la tête en éveil, les yeux accrochent les formes des montagnes. La ville est là, on la sait – présente quelque part – rien ne s’en voit. Continuer la lecture#voyages #02 | L’arrivée, le matin

#voyages #prologue | voyage image

D’abord, c’était la lumière, un matin, l’été, Port Arthur, Tasmanie. C’était, mêlés, échappements, klaxons, odeurs des essences. C’était des villes passées, j’y étais allé, ponctuation des souvenirs. Durban, face battue par les vents australs virgule Harare où j’étirais mon cou pour saisir le monde jusqu’à Madagascar virgule au bord du Malawi, Mangochi, le couchant dans le dos en moi deux Continuer la lecture#voyages #prologue | voyage image

le double voyage | Les fantômes de la nuit

J étais à Barcelonne vers le port au bout de cette avenue longue de kilomètres, J’étais au bord de la Manche, à Omaha Beach le soir entre chien et loup, j’ai entendu les fantômes de la nuit, des cieux déchirés. J’étais quelque part dans le Vaucluse lorsque je la vit surgir des pins, sa toiture perdue, sa robustesse dans le vallon, Continuer la lecturele double voyage | Les fantômes de la nuit

le double voyage | tutoyer le monde

À Florence, le bleu du ciel derrière Santa Maria NovellaÀ Ouessant, le parfum des mottes fuméesÀ Rome, les moustiques affamés sur nos molletsÀ San Francisco, le colibri de Beaver StreetÀ Tokyo, cimetière d’Aoyama, fouler la neige rose des cerisiersÀ Berlin, le vent magnifique sur les pistes de TempelhofÀ Séville, les pichets de sangria à la Chalá qui délient nos langues, Continuer la lecturele double voyage | tutoyer le monde

Carnets individuels | Caroline Diaz

#40 penser à de temps en temps descendre du vélo, du train, de l’échelleporter de bonnes chaussures de marchenoter les titres des magazines par exemple premier enregistrement d’un tourbillon de poussière martien, rayer la mention inutilenoter même ce qu’on ne comprend pasne pas attendre la nuit ni le jour ni la pluiene pas avoir peur de ses cauchemars ni de Continuer la lectureCarnets individuels | Caroline Diaz

#photofiction #09 | Départ

Photo appui : c’est l’automne, grosse voiture américaine devant pavillon de banlieue à Sarcelles, par Nelly Monnier et Éric Tabuchi https://www.archive-arn.fr/liste Depuis le bus pour le collège et le lycée, combien de fois, on l’a vue ta belle américaine ? Elle devant, l’ancienne entreprise de BTP devenue planque pour gangster en cavale dans un vieux film noir. Vraiment pas discrète avec Continuer la lecture#photofiction #09 | Départ

#photofictions #09 | « Se retourner »

Photo appui : un immeuble avec isolation extérieure dans la banlieue de Bourgoin-Jallieu, par Nelly Monnier & Éric Tabuchi. https://www.archive-arn.fr/liste La géographie personnelle pour aborder l’ARN. Cette percussion quand une photographie croise un bout du vécu. Ce fragment de ville photographié par Nelly & Eric en 2017, habité en face dix ans plus tôt et utilisé pour une proposition de Continuer la lecture#photofictions #09 | « Se retourner »

#40 jours #40 | Dans l’œil de Sauveterre

Rousso : j’ai fini par retrouver deux autocollants qu’on peut acheter sur eBay ! l’un à 1,30‍ €, l’autre à 2 €. Si j’ai bien compris, pour finir, on réalise une projection de tout ce qu’il y aurait encore à faire, à partir des textes précédents, dans tous les sens possibles. Et on recommence l’exercice autant de fois qu’on veut, qu’on peut, Continuer la lecture#40 jours #40 | Dans l’œil de Sauveterre

#photofictions #08 | Traces de N

Le projet consiste à recouvrir la totalité du très grand espace mural proposé avec des carreaux blancs standards d’au moins 30 par 30 cm. On se procurera les premiers prix chez un grossiste en bâtiment pour moins de 10 euros le m². Sur les quatre murs, j’inscrirai à hauteur d’homme, en très grosses lettres manuscrites et à la bombe aérosol de Continuer la lecture#photofictions #08 | Traces de N

#photofictions #06 | À lire en noir et blanc

tu regardes une tête difforme et une bouche géante qui crient et la nuit qui floconne autour tu regardes les gros yeux à travers l’eau grasse sur le pare-brise et la visière d’une casquette au-dessus et le trait d’une raclette noire au-dessous et la lumière vive du feu dans l’angle opposé tu regardes des mains qui serrent les hauts bords Continuer la lecture#photofictions #06 | À lire en noir et blanc