#L7/ Le Shining d’Eric Pessan

Strate des textes rassemblés : quatrième de couv ? Une vieille ville portuaire en déclin, accrochée au-dessus du Pacifique. Un petit homme aux allures de gratte papier débarque. Il revient après une très longue et très lointaine retraite intérieure. Il revient pour la retrouver Elle, une dernière fois. Il revient comme un fugitif, en espérant ne pas être reconnu. Mais personne, Continuer la lecture#L7/ Le Shining d’Eric Pessan

#P7 | Les escaliers de la butte

Sous un ciel laiteux, dont l’aveuglante luminosité vibre d’infimes ondulations enveloppantes à travers lesquelles se dessine timidement de minuscules dunes, rappelant le souvenir d’une plage argentée de sable ridé à marée basse, des nuages pommelés de légères oscillations grises aux reflets bleutés s’éloignent en rouleaux à l’horizon où se mêlent harmonieusement couches blanches et grises et bleues. Il fait froid Continuer la lecture#P7 | Les escaliers de la butte

#P6 | les jours passaient

Dimanche. J’aime le désordre de nos dimanches, j’enfouis mes rêveries dans leur désinvolture et leurs replis. J’ai passé une grande partie de la journée à mon bureau à lire et à écrire mais ma Sentimenthèque a peu avancé. Relu le premier chapitre de l’Idiot. Le soir, N. et A. sont rentrées. J’ai coupé un melon, préparé une grande salade de Continuer la lecture#P6 | les jours passaient

#P6 | Seul en scène

Dimanche : Promenade au parc des Guilands. Situé en rupture de plateau, entre Bagnolet et Montreuil, le parc domine le sud-ouest de la région parisienne en offrant de très beaux panoramas sur la ville en contrebas ainsi que sur le bois de Vincennes. Un long ruban d’herbe impeccablement entretenu comme une route recouverte de gazon. Un lieu de promenade vallonné, Continuer la lecture#P6 | Seul en scène

#L5 | Rien que les heures

La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations. S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées. La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie Continuer la lecture#L5 | Rien que les heures

#L1/ quelqu’un arrive quelque part.

Il attend l’ombre. Le soir tombe tôt en cette saison. Il ne doit pas s’éterniser. Il ne doit pas trop s’épaissir le sang avec tout ce qu’avalé et entendu pour donner le change. Il doit rester vigilant et ne pas se laisser noircir l’âme par les marins, ni se vautrer dans le désespoir avec les sirènes. Là, maintenant, sortir, enfin. Continuer la lecture#L1/ quelqu’un arrive quelque part.

#L1 Presque un rendez-vous

Cette ville n’est pas une inconnue. L’arrivée sur ce quai au bout duquel personne n’attend, un long désir la précède. Le piétinement des voyageurs qui se suivent l’un l’autre, le roulement de leurs bagages, ralentissent l’élan sous la haute verrière où se perd l’écho des annonces, et l’oreille, ignorante d’une langue jamais entendue jusque là, est d’autant plus sensible à Continuer la lecture#L1 Presque un rendez-vous

Baudelaire #5 | chambres, enquête, fantômes

Ouvrir fenêtres dans Street View. Buter, buter contre portes cochères lourdes, closes. Buter, buter contre verre sécurit des vitrines opaques. Buter, buter contre têtes floues. Buter, buter contre silence. Silence de la ville. Ce jour, à seize heures et quarante-deux minutes nous, capitaine Pimodan d’Hautefeuille assisté du sergent d’Anjou, avons procédé au contrôle d’un homme de type européen qui déambulait Continuer la lectureBaudelaire #5 | chambres, enquête, fantômes

25 rue des Marais

À la mi-juillet 1851, Baudelaire est de retour à Paris, au 31bis rue des Marais (ou rue des Marais du Temple, ou rue des Marais Saint-Martin) puis chez Jeanne Duval, au 25 de la même rue. Comme la plupart des lieux où il a vécu, cette maison a disparu, la rue elle même n’existe plus. La rue des Marais reliait Continuer la lecture25 rue des Marais