#40jours #prologue | cité florentine

Un nom évocateur sur des carreaux de faïence derrière les piques de fer noir d’une grille d’angle protégeant l’entrée d’une voie très étroite entre deux immeubles – léger décrochage dans la rue, là où a été prise la photo placée devant le premier texte de l’atelier sur la ville il y a quatre ans – et des tiges indomptées qui Continuer la lecture#40jours #prologue | cité florentine

#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

Du Guizay, on voit les sept collines et cette grand’rue de sept kilomètres. Des voies de chemin de fer, beaucoup, là, tu vois, c’est notre immeuble. Du vert beaucoup, et pas seulement de nature, le vert des footballeurs : le 26 mai 1944, les avions américains veulent détruire les infrastructures du chemin de fer, la gare de triage vers Tardy. Neuf bombes Continuer la lecture#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

#40jours #prologue | Inventaire d’objets insolites et de curiosités architecturales

Sur le pavage carré du parvis, une large grille en fer à double croisillon métallique dessine un large carré. Ce motif se répète en plusieurs endroits de la place. Les passants empressés marchent dessus sans y prêter attention, ni regarder dessous, seules certaines femmes le contournent pour éviter de passer dessus, de crainte que leur talons hauts se coincent dans Continuer la lecture#40jours #prologue | Inventaire d’objets insolites et de curiosités architecturales

vers un écrire/film #3 | Samedi parkings.

L’eau goutte le long de l’isolant jaune de la conduite de gaz. Flaque de mousse sur le vieux goudron. Un morceau de gaine en PVC dont la peinture beige s’écaille. Déposé là. Raccordé à rien. Avant blanc d’un fourgon de livraison pile dans le rétroviseur. Le chauffeur saute. Il claque sa portière. Il disparaît vers l’arrière. Il revient encombré d’un Continuer la lecturevers un écrire/film #3 | Samedi parkings.

vers un écrire/film #01 | l’étranger

Dans les villes il est un étranger, quel que soit le pays, même celui de son passeport. Pas les trucs, pas le rythme, spectateur égaré dans la mauvaise salle. Aujourd’hui il est tout seul, personne pour l’attendre au bout du quai, pour attirer son attention sur autre chose que sur la ville, sa gueule grande ouverte qui avale tout, mâchouille Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | l’étranger

autobiographies #14 | fragments-images

en bordure de la ville, gros points d’interrogation peints en rouge sur bouts de murs blancs un hippopotame regarde les visiteurs de la ménagerie du cirque qui l’emploie depuis l’eau douteuse de la cage où il croupit dans le métro une jeune en survêtement pastel aborde les passagers, son regard vide dans la chambre du service psy une balafre sur Continuer la lectureautobiographies #14 | fragments-images

#L13 | quatrième de couverture.

Version de départ : Une ville et son port en déclin, accrochée au-dessus de l’océan. Un homme à l’allure de gratte – papier débarque. Il revient. Il revient pour la retrouver Elle, une dernière fois. Il revient comme un fugitif. Mais personne ne l’a oublié. Il semble sur ses gardes mais ne réalise pas combien il est attendu. On le laisse, Continuer la lecture#L13 | quatrième de couverture.

#P12 | Berlin n’existe pas

1. Berlin n’existe pas. 2. La ville que je connais tient tout entière dans une main. C’est un morceau de béton gris gros comme le poing, barré de rouge sur sa face lisse. Le reste du bloc est grumeleux, du béton quoi, arraché exprès pour moi par un appelé de la Volksarmee. Il faisait son service militaire juste ce novembre-là, Continuer la lecture#P12 | Berlin n’existe pas

#P12 | Dijon by the sea

1. L’Ours soulève sa patte arrière et son corps massif s’élance en avant. Face à lui, la Place Darcy où convergent six artères et la Porte Guillaume, un arc de triomphe qu’il franchit gaillardement. 2. Le hall circulaire de la gare est l’endroit idéal pour tourner en rond en attendant quelqu’un Continuer la lecture#P12 | Dijon by the sea