#40jours #09 | Fascination Shibuya

J’avance. Je ne vois rien. La musique des immeubles avec leurs publicités aux images obsédantes et répétitives, lumières clignotantes, signes enchevêtrant, et ce bruit inouï qui se mêle aux sons de la circulation, des métros aériens, de la gare toute proche, et des avions dans le ciel. Une jeune femme dans un long manteau vert kaki qui porte une besace Continuer la lecture#40jours #09 | Fascination Shibuya

#40jours #07 | le fil rouge

En général, la cuisine-cave1 se situe à droite de l’entrée. Une porte, quelques marches pour descendre en sous-sol, il s’agit même plutôt d’un entresol, un entre-deux-mondes. Elle descend les marches : c’est tellement loin dans le temps qu’elle ne sait pas si l’image qui s’offre à sa vue intérieure est un véritable souvenir (il lui semble être allée au moins Continuer la lecture#40jours #07 | le fil rouge

#40jours #08 | lacune impardonnable.

Je n’ai jamais pris le métro, je n’ai jamais été dans de grandes villes non plus, alors c’est logique. Mais je viens d’apprendre sur G. street view qu’on a un « métro léger » à Saint-Etienne. Alors j’ai pris souvent le métro léger. Je suis née à Sainté mais n’en connais presque rien à part un circuit à pied quotidien de Badouillère Continuer la lecture#40jours #08 | lacune impardonnable.

#40jours #06 | carte précise

Pour Belleville. À cheval sur quatre arrondissements parisiens. Pas d’autre carte que celle de Michelin. Toutes essayées. Les autres. Toutes approximatives. Brouillonnes. À la limite de l’illisible. Trop colorées. Barbouillées. Confuses et peu aptes au rêve. Au rêve d’arpentage. Au rêve de parcours. Au rêve de faufilade. Au rêve de passage. Au rêve de transgression. Au rêve d’ouverture.  Bouchées. Sens Continuer la lecture#40jours #06 | carte précise

#40jours #06 | vue d’ensemble

Pour qui aime l’objet-livre et achète parfois une édition ancienne de livres déjà en sa possession dans une édition plus récente, un plan comme ce plan de Bruxelles intitulé Plan général de Bruxelles et de la banlieue sera du plus grand intérêt et mérite qu’on s’y attarde plus longuement qu’on ne le fera avec les autres. Il comporte treize lignes Continuer la lecture#40jours #06 | vue d’ensemble

#40 jours #08 | Tourner le dos à ma ville.

Déboucher sur l’esplanade en béton brut lissé. S’avancer jusqu’à la rambarde. La vue s’ouvre sur la ville, la ville un peu en contrebas, toi en surplomb. Toujours, ce qui attire d’abord, c’est le bleu du ciel, presque blanc. Des cirrus qui traînent. Sur ce ciel se détachent ces grands immeubles barres de la périphérie. Seuls signes de la ville, entourés Continuer la lecture#40 jours #08 | Tourner le dos à ma ville.

#40jours #08 | 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E

Message illisible sur l’écran bleuté du téléphone qui s’allume dans la pénombre. Je suis sur le chemin du retour pour rentrer à la maison. Ces signes que je ne perçois pas tout de suite dans leur contexte initial. Une suite de chiffres et de lettres incompréhensibles. Je mets du temps à en saisir le sens. 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E. En-dessous, une heure Continuer la lecture#40jours #08 | 48°53’58.1″N 2°20’09.9″E

#40jours #07 | sous-sols cadenassés

Imagine la petite à cinq ans, le panneau bas de la porte vient d’exploser, les parents et les petits étaient tout près, un recul, puis dépêchons-nous, ils descendent tous. Elle suppose maintenant qu’ils ont bien dû descendre et passer la petite porte en bois pour remonter très vite en haut du jardin en pente dans l’établi du grand-père en plein Continuer la lecture#40jours #07 | sous-sols cadenassés

#40 jours #07 | Labyrinthe

Au dernier étage de ce grand magasin, en plein cœur de Tokyo, la vue est magnifique, dans cette lumière laiteuse de l’après-midi. La veille, tu es venu accompagné par un guide qui connaît bien la ville. C’était le clou de sa visite. Tu as réussi à monter à nouveau jusque-là. La vue est tellement incroyable. Toute la ville se déploie Continuer la lecture#40 jours #07 | Labyrinthe

#40 jours #07 | Grandes bouches sombres

Dans ce rêve, tu marches, tu marches entre des empilements de crânes. Ils te regardent depuis leur mort. Ils sont tous bien rangés ces crânes des morts. Ils baignent dans la fraîcheur les crânes. Tu croises des chapelles naïves dessinées sur les murs. Parfois, dans les os des crânes, des trous. Qui les a faits ? Tu redoutes leur haleine de Continuer la lecture#40 jours #07 | Grandes bouches sombres