#40jours #30 | Votre voyage commence ici

Voyage au bout de soi-même. Dans l’absence, tout se construit autour d’un vide, d’un creux, d’un grain de sable insignifiant. Un détail qui grossit chaque jour un peu plus. La page blanche n’existe pas. Tout est déjà là. Il faut le chercher dans les moindres recoins, sur les bords, en marge. Creuser son sillon. Les premiers mots qui viennent importent Continuer la lecture#40jours #30 | Votre voyage commence ici

#40jours #20 | m’appelle & habite

Donne cours espagnol apprendre essentiel jeux musique transmettre : je m’appelle Gloria, allée de Chambord Donne soins attention infirmière confidente aide aide donne donne : je m’appelle Emilie, avenue Louis Cordelet Donne livres informatique collectionneur bricoleur ignorant savant : je m’appelle Jean-Louis, boulevard Bobby Sands Donne rendez-vous aide déclaration facture lettre recommandation aide donne : je m’appelle Alexandre, chemin des Fontenelles Donne seconde vie Continuer la lecture#40jours #20 | m’appelle & habite

#40jours #28 | vaper

Vapoter. Succédané. La clope. Machine. Envoyer. Propylène glycol. Glycérine végétale. Arôme alimentaire. Nicotine. Poumons. Nuages. Assurer. Pas dangereux. Se renseigner. Se méfier. Lire. Publicités. Rassurantes. Regarder. Dans la rue. Qui vapote. Jeunes. Femmes et hommes. Branchés. Personnes. Âge mur. Quand même. Rassurant. Ne plus fumer. Décision. Pourquoi pas. Ne pas savoir. Attendre. Rencontrer. Ami. Gros fumeur. Passé à la vapote. Continuer la lecture#40jours #28 | vaper

#40. #26. Le journal a dit n’importe quoi.

Elle était devant sur la photo, elle va rentrer maintenant. Son fils a un quad. Il se l’est payé tout seul elle ne veut pas savoir d’où lui vient l’argent ça la soucie elle sait bien qu’il tourne le soir, une moto de cross loin dans les chemins non il préfère tourner dans la ville pétarader longtemps dans certaines rues. Continuer la lecture#40. #26. Le journal a dit n’importe quoi.

#40jours #28 | Du pain et des jeux

Tu n’as pas d’autres choix, il faut que tu manges, tu n’as rien avalé depuis ce matin, il est temps de te nourrir, sinon tu risques de faire un malaise. C’est un phénomène récurrent en ville, quand tu cherches une boulangerie, plus moyen d’en croiser une. Il n’y en a soudain plus dans les parages. Tu uses d’un subterfuge, en Continuer la lecture#40jours #28 | Du pain et des jeux

#40jours #27 | dérive ?

Est-ce que ça t’arrive encore de dériver ? Tu l’as fait, non ? Le quartier est fait pour ça, non ? Tu connais bien les boulevards ? Tu connais bien les rues ? Les villas ? Les passages ? Les impasses ? Les chemins de traverse, tu les connais ? Est-ce que tu as déjà pris des parcours cachés ? Ça t’intéresse plus ? La dérive, c’est psychogéographique, non ? C’est toi Continuer la lecture#40jours #27 | dérive ?

#40jours #27 | Rien que les heures

Mais qu’est-ce que vous attendez pour commencer ? Tu ne veux pas répondre ? Tu ne sais pas quoi dire ? Pourquoi vous êtes-vous rendu sur place ce soir là ? Qu’est-ce qui vous y a poussé ? Êtes-vous toujours aussi obéissant ? Docile ? Qu’alliez-vous chercher là-bas ? Tu attendais des réponses ? Savais-tu ce qui allait se passer Continuer la lecture#40jours #27 | Rien que les heures

#40jours #25 | Les souvenirs se portent bien

Jardin du Luxembourg C’est au soleil couchant que le jardin retrouve enfin toute sa beauté, comme à la plage après l’heure de la baignade, au moment où tous les estivants rejoignent enfin leur logement de fortune laissant aux seuls résidents le luxe d’une plage rien qu’à eux. À cette heure-là, le sol poussiéreux autour du bassin central, et les pierres Continuer la lecture#40jours #25 | Les souvenirs se portent bien

#40jours #26 | un témoin

Le vieux monsieur. Soixante-dix-sept ans. Aux fraises. Habite. Petit pavillon. Face au squat. Grand garage. Rue des Cascades. C’est sa maison. Avec la petite cour. La petite grille. Peinte en vert. Bouteille. La glycine. Entrelacée au fer. Un étage. Chambre. Vue sur la rue. Voit l’ancien garage. Directement. Aujourd’hui squatté. Entend. Ils font du bruit. Tout le temps. Jusqu’à. Des Continuer la lecture#40jours #26 | un témoin

#40 jours #26 | Son oeil

Il revient toujours là. Toujours à ce point là de la Corniche, chaque jour, peu importe l’horaire même s’il préfère l’aube. C’est maladif. Commémoration personnelle. Son rituel. Peu savent encore pourquoi lui, là. À l’époque, période de vacances et lui de permanence. Toujours volontaire pour les astreintes : célibataire casanier et mieux payé ces jours-là. En possession du portable du service Continuer la lecture#40 jours #26 | Son oeil