vers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

extérieur jour | au pied d’un escalier | quatre pieds de dos montent | quatre | deux dos | jour | elles | lentes | gravir les pierres | elles deux | silhouettes | on voit des pieds aux têtes | une tête couverte d’un bonnet ou bien c’est un béret  (elle ne voulait pas de béret; on ne discute Continuer la lecturevers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

Traces

Une pierre — Un palimpseste de murs dans la lumière oblique Hier Pierre à l’aube — Le chant d’un coq Une forme arrondie, hérissée de pointes, que tu crois morte. Qui se meut. Tombe d’une marche. Foule l’herbe à petites pattes. La mort d’une bête — La trace de son silence Un trou minuscule où se glissent des mots  pliés Continuer la lectureTraces

Au cimetière.

On est arrivé ensemble. On ne se connait pas. On a garé la voiture. Elle descend avec difficulté de la sienne, c’est la troisième fois qu’on se retrouve là on dirait qu’elle va travailler au jardin, des gants renforcés, un panier plein on voit une plante qui dépasse elle avance d’un pas tranquille et me fais à peine un sourire Continuer la lectureAu cimetière.

L’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description

Un mardi 23 juillet, dans une rue d’un village du Sud : un jour sans mouvement. Le ciel est  limpide ;  l’immobilité règne et neutralise les éléments. Trente-cinq degrés à l’ombre, quarante-cinq au soleil. Le silence. L’Œil saisit dans son champ de vision la base d’une borne à incendie. Une base carrée encastrée, grise du béton coulé à la base de sa Continuer la lectureL’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description

Le vent d’été

      J’ai six ans. Je ne connais pas bien ma grand-mère, je ne l’ai pas vue souvent. Elle nous a invités dans la maison de sa sœur aînée où elle habite depuis la mort de mon grand-père. Par la fenêtre ouverte, pendant le repas, j’écoute le doux frémissement des frondaisons associé pour toujours aux sensations inoubliables de ce jour-là. L’après-midi, Continuer la lectureLe vent d’été

Sentinelle

Il est une fois, une seule à ce moment-là, une base carrée encastrée, aussi carrée qu’un carreau de cahier d’écolier qui cale et cadre la pointe travaillée du crayon, grise du béton coulé à la base de sa base. On pourrait la deviner puis la croire fermement posée sur une autre base, par son poids fermement peser sur l’autre base. Continuer la lectureSentinelle