#boost #09, Kafka

MirageLa neige tombe, tout frais, tout doux, qui enveloppe le paysage de son manteau immaculé. Les collines autour de la ville sont blanches, enneigées. L’air est vif, c’est l’hiver, c’est souvenir, c’est autrefois. Tu as attendu la couche blanche avec impatience comme chaque hiver. Tu montes, tu montes toujours plus haut, tu arrives à la cime, immensité, liberté, les maisons Continuer la lecture #boost #09, Kafka

#LVME #05 | Paysage du lieu, vue de l’extérieur

Du trottoir, on avait l’impression que le feuillage du platane touchaient la rambarde des balcons du 5e étage. Sous l’influence du vent, le vert des feuilles semblait caresser les balustres noirs en fer forgé. De rares pots de fleurs traînaient sur le balcon filant. À l’étage du dessus, les fenêtres des chambres de bonne étaient ouvertes sur le brouhaha du Continuer la lecture #LVME #05 | Paysage du lieu, vue de l’extérieur

#enfances #09 | d’une chambre l’autre

Lit cosy aux livres rangés, marbre blanc de l’immense commode maculé de taches de colle et de peintures, un tiroir boîte à outils, la fenêtre étroite, sa persienne verte écaillée, odeur de solvant et d’huile de lin Immense lit où elle dormait, le revolver d’ordonnance dans son étui jambon dans le tiroir de la table de chevet, le juxtaposé Verney-Carron, Continuer la lecture #enfances #09 | d’une chambre l’autre

#enfances #07 | chevaucher les vents

Retourne sur toi, retourne à l’enfance même s’il est difficile de savoir où ça a commencé exactement, retourne à l’objet qui n’a pas de voix et qui parle pourtant de tous ses contours | l’objet n’a pas besoin d’autre chose que son allure et sa solidité pour indiquer ou diriger le geste, l’enfant sait comment s’y prendre avec lui l’objet Continuer la lecture #enfances #07 | chevaucher les vents

#enfances #06 | rester sans voix

Longtemps,bien des années après sa disparition, son numéro de téléphone demeurait et avec lui le message d’accueil qu’elle avait enregistré pour ceux et celles qui cherchaient à la joindre. Pour son mari, c’était une manière de la garder encore, même si depuis il s’était remarié avec l’une des meilleures amies de sa femme qui était sa maîtresse bien avant qu’il Continuer la lecture #enfances #06 | rester sans voix

#été2023 #04 | l’abr à ca…

Roule. Roule. Roule encore. Au retour vent arrière, tes jambes nues endurcies aux allers vent debout; dans le pays de sel le vent ne s’assied pas ( un vent de terre et d’eau comme une terre à Golem) : de boue ? debout ? c’est lequel quand l’eau bout ? Matins soirs : deux fois vingt kilomètres. Passer le marais en jachère; passer Continuer la lecture #été2023 #04 | l’abr à ca…

#été2023 #02bis (2) | venelle

Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau Continuer la lecture #été2023 #02bis (2) | venelle

Le double voyage #06 | polysémie des silences

Sous voiles, cela n’arrivait que sous voiles — Lui qui savait tout ce qu’il faut savoir de la vie — Savoir ce qu’il faut pour ne pas mourir — en mer — à terre — en temps de paix — en temps de guerre — Moi qui ne savait rien et qu’il autorisait à monter à bord — Le piètre Continuer la lecture Le double voyage #06 | polysémie des silences

Voyage #05 Bouvier | à peine neuf

En prenant par les terres le chemin aveugle couvert d’ajoncs trouver cette chapelle (et on ne peut pas entrer) Là-haut toucher la croix, il y a des pylônes électriques, ce sont les derniers ( entre les pierres les bouses desséchées des vaches sauvages) Après le tournant c’est la décharge le bruit des machines d’épuration est terrible et ça pue (derrière Continuer la lecture Voyage #05 Bouvier | à peine neuf

Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Il ne faut pas faire ses courses en ayant faim comme il ne faut pas écrire en état fiévreux. Un arbre chargé de fruits et le vent. Les fruits de la grâce qui s’offrent dans l’hiver sont plus petits cette année encore par l’absence de l’eau. Et le vent à présent les malmène, brutal, violent. Il les gifle des jours Continuer la lecture Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent