#enfances #09 | d’une chambre l’autre

Lit cosy aux livres rangés, marbre blanc de l’immense commode maculé de taches de colle et de peintures, un tiroir boîte à outils, la fenêtre étroite, sa persienne verte écaillée, odeur de solvant et d’huile de lin Immense lit où elle dormait, le revolver d’ordonnance dans son étui jambon dans le tiroir de la table de chevet, le juxtaposé Verney-Carron, Continuer la lecture#enfances #09 | d’une chambre l’autre

#enfances #07 | chevaucher les vents

Retourne sur toi, retourne à l’enfance même s’il est difficile de savoir où ça a commencé exactement, retourne à l’objet qui n’a pas de voix et qui parle pourtant de tous ses contours | l’objet n’a pas besoin d’autre chose que son allure et sa solidité pour indiquer ou diriger le geste, l’enfant sait comment s’y prendre avec lui l’objet Continuer la lecture#enfances #07 | chevaucher les vents

#enfances #06 | rester sans voix

Longtemps,bien des années après sa disparition, son numéro de téléphone demeurait et avec lui le message d’accueil qu’elle avait enregistré pour ceux et celles qui cherchaient à la joindre. Pour son mari, c’était une manière de la garder encore, même si depuis il s’était remarié avec l’une des meilleures amies de sa femme qui était sa maîtresse bien avant qu’il Continuer la lecture#enfances #06 | rester sans voix

#été2023 #04 | l’abr à ca…

Roule. Roule. Roule encore. Au retour vent arrière, tes jambes nues endurcies aux allers vent debout; dans le pays de sel le vent ne s’assied pas ( un vent de terre et d’eau comme une terre à Golem) : de boue ? debout ? c’est lequel quand l’eau bout ? Matins soirs : deux fois vingt kilomètres. Passer le marais en jachère; passer Continuer la lecture#été2023 #04 | l’abr à ca…

#été2023 #02bis (2) | venelle

Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau Continuer la lecture#été2023 #02bis (2) | venelle

Le double voyage #06 | polysémie des silences

Sous voiles, cela n’arrivait que sous voiles — Lui qui savait tout ce qu’il faut savoir de la vie — Savoir ce qu’il faut pour ne pas mourir — en mer — à terre — en temps de paix — en temps de guerre — Moi qui ne savait rien et qu’il autorisait à monter à bord — Le piètre Continuer la lectureLe double voyage #06 | polysémie des silences

Voyage #05 Bouvier | à peine neuf

En prenant par les terres le chemin aveugle couvert d’ajoncs trouver cette chapelle (et on ne peut pas entrer) Là-haut toucher la croix, il y a des pylônes électriques, ce sont les derniers ( entre les pierres les bouses desséchées des vaches sauvages) Après le tournant c’est la décharge le bruit des machines d’épuration est terrible et ça pue (derrière Continuer la lectureVoyage #05 Bouvier | à peine neuf

Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Il ne faut pas faire ses courses en ayant faim comme il ne faut pas écrire en état fiévreux. Un arbre chargé de fruits et le vent. Les fruits de la grâce qui s’offrent dans l’hiver sont plus petits cette année encore par l’absence de l’eau. Et le vent à présent les malmène, brutal, violent. Il les gifle des jours Continuer la lectureLe double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

carnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)

J40(chantier en cours)Chaque matin et sans avoir parlé avant Dans un espace protégé avec ou sans rideauChaque matin même si rien. Même une phraseÀ l’aube (trouve ton heure ton aube ton jour ta nuit)Mais chaque matin longtemps, avec le même outil (Mac Book air 13 pouces 2014), une feuille et un crayon Sans musique (sauf exception en boucle)Avec ce qui Continuer la lecturecarnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)