# Anthologie. # 21 |

01  Sept années dans ce lieu(1) ,secrétaire, comptable, femme de ménage, infirmière et dépanneuse(2) en tous genres, sept années presqu’inconcevables aujourd’hui(3) et pourtant sept années exceptionnelles(4).(https://www.tierslivre.net/ateliers/anthologie-01-une-petite-entreprise/)1. Un peu plus que sept années pour lui, puisque le temps de travail précédent compte, environ dix ans de plus d’apprentissage, d’élaboration, de mûrissement avant de pouvoir ouvrir ce local.2. De son point de Continuer la lecture# Anthologie. # 21 |

#anthologie #11 | route

et les phares des voitures d’un côté se suivaient en deux lignes de pointillés blancs qui longeaient sans jamais la croiser ni l’interrompre une ligne double de feux arrière rouges et rares devant moi Quand le relief se trouvait avalé par la nuit les files de points rouges semblaient monter vers un horizon vague et traversé de ce que j’imaginais Continuer la lecture#anthologie #11 | route

#anthologie #prologue | j’ai respiré

J’ai respiré, les poumons se sont défroissés, distendus, dans tous les plis, dans toutes les nervures l’air est rentré, le souffle nouveau à plein s’est suspendu, s’est retiré en prenant le chemin inverse aussi loin qu’il pouvait me quitter, les laissant en attente du battement initié. J’ai inspiré, j’ai expiré.J’ai crié. ils attendaient ce cri. J’ai oublié que je respirais. Continuer la lecture#anthologie #prologue | j’ai respiré

#anthologie #01 | Un parcours par cœur

Sortir du métro en gravissant les marches, l’escalier roulant en panne, se diriger tout droit vers l’avenue.  Replacer le sac à main en bandoulière au bas du ventre, le second sac à lanières contenant divers documents et la gamelle de midi sur l’autre épaule le rendant accessible en premier. Tourner à droite et retrouver un rythme de pas régulier… Jeter Continuer la lecture#anthologie #01 | Un parcours par cœur

#anthologie #01 | 5ème étage

Ouvrir la vitre de la voiture. Tendre le bras, orienter son étui à badge vers le lecteur d’ouverture. La barrière s’ouvre. Avancer. Trouver une place. Attraper son sac d’ordinateur. Se diriger vers l’entrée du personnel des deux tours de la cité administrative. Badger à nouveau, procédure datant de vigipirate 2015. Ouverture du portillon. Se diriger vers les ascenseurs. Appuyer sur Continuer la lecture#anthologie #01 | 5ème étage

#anthologie #01 | tables

De n’avoir pas de lieu et de ce qu’il en résulte. La table de la cuisine, portes ouvertes sur un sorbier encadré par des verticales. La même dans une autre cuisine donnant sur des lupins et la radio de la voisine, petit boîtier à piles posé sur le ciment, allumé constamment même quand elle n’est pas là. La table dans Continuer la lecture#anthologie #01 | tables

#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

« Where I come from, a town in the east, there’s a specific smell in the air, at least for me, each time I arrive nearby. The smell of work. I can feel it everywhere in the town, it’s in the air, on the walls, on the skins of whatever lives in this town. At least, for me.” C’est en le Continuer la lecture#été2023 #07bis | je n’ai pas assez parlé de cette odeur

##40 jours #17 | Halles aux elle

C’est la cohue dans les halles. Elle est toujours là, au coin de l’entrée. Son petit stand de légumes. Il y en a beaucoup moins que l’autre producteur, en face derrière la poissonnerie, ou celui qui fait l’angle plus haut, ou la petite négociante dehors. Mais elle a encore de l’aillet, elle. Cette année j’en ai fait plein ! Elle va Continuer la lecture##40 jours #17 | Halles aux elle

#40jours #17 | Métier est l’anagramme de mérite

Derrière son guichet, dans le courant d’air de la porte battante du supermarché, l’étroitesse de sa caisse, elle garde le sourire malgré l’inconfort de son fauteuil, les plaisanteries misogynes des clients, la mauvaise humeur des habitués qui ne trouvent jamais rien en rayon, qui se plaignent de la constante hausse des prix, du mauvais temps, du masque qu’il faut sans Continuer la lecture#40jours #17 | Métier est l’anagramme de mérite