# LVME #03 | une cuisine étroite

Une cuisine étroite au premier étage d’un immeuble parisien des années vingt. Un lieu réduit à l’essentiel, où chaque chose tient à sa place avec la rigueur d’un inventaire silencieux. La lumière tremblante d’une ampoule protégée d’un verre opalescent. Au fond une fenêtre ouvre sur une cour sombre, murée de gris. Contre le mur gauche, une table étriquée recouverte d’une Continuer la lecture# LVME #03 | une cuisine étroite

#écopoétique #03 | ne plus

À commencer par un pas, puis deux, puis trois. Trois pas seulement depuis le palier de la porte et déjà la poussière de terre m’appelle de ce cri qui résonne sourd. Des aiguilles de pins tapissent le chemin, l’air s’échappe d’un été finissant, odeur de sève, de thym, d’automne. Sous l’herbe jaune, quelques pousses nouvelles verdurent timidement. Les pierres ont Continuer la lecture#écopoétique #03 | ne plus

#anthologie #37 | trois visions

Je vis les traces des pas qu’il laissait derrière lui. Il venait de marcher dans une flaque d’eau avant de passer devant une vitrine abritée par un auvent en toile. L’eau dessinait sur le sol sec le contour de ses semelles avec le dessin inversé de leur relief. L’empreinte laissée perdait ensuite ses détails pendant qu’il s’éloignait. Jusqu’à disparaître. Il Continuer la lecture#anthologie #37 | trois visions

#anthologie #18 | Traces

Photos souvenirs, traces du passé, précieux pour la mémoire, les bébés sur le tapis fourrure, les couples à peine mariés robe blanche costume noir timides ou conquérants, fixés pour l’éternité ou un peu moins puisqu’ils se rangent au fond d’un tiroir, qu’ils jaunissent, vieillissent comme les personnages et se perdent dans les générations. Les familles alignées, assemblées, agrandies année après Continuer la lecture#anthologie #18 | Traces

#anthologie #29 | impossible retournement

#02 | […] le papier peint aux impressions de [ si je pouvais faire un pas, tendre le bras et retourner ton visage ] variations ton sur ton bois de rose [ vue d’ici on dirait qu’elle respire ] l’usure aux raccords des lés comme gratté avec l’ongle  traces, surtout le mur de droite [ approcher et retourner son visage ] traits Continuer la lecture#anthologie #29 | impossible retournement

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#été2023 #01bis | Au crayon à papier

Un cahier d’écolier et une histoire abracadabrante d’organes volés. Des gens emprisonnés à qui on prendra un bras, un coeur, un rein ou un morceau du foi. L’écriture de mon journal intime se confond avec cette première tentative pour faire roman. J’ai écris au crayon à papier. Les cahiers sont dans une malle aujourd’hui et j’imagine qu’il est impossible de Continuer la lecture#été2023 #01bis | Au crayon à papier

#photofictions #02 |choses mêmes

Les fils autour de l’ampoule, d’anciens fils électriques, trois en deux couleurs, là où la vigne s’arrime au mur (lueur scialytique de l’ampoule halogène qui éclaire à minuit l’auvent du jardin). Le clou du mur de briques, rouillé à tête plate; un tortillon de vigne ou de fer resté accroché au clou, il rouille lui aussi: ce fil à linge Continuer la lecture#photofictions #02 |choses mêmes

TROUER L’OUBLI – Le troisième oeil

TROUER L’OUBLI… et tous ces trous que ce lourd bout de phrase, TROUER L’OUBLI, m’avait inspirés, trous venus devant mes yeux, forçant passage, réclamant d’être brodés, et sur tissu les points couleur d’encre encore et encore à la queue leu leu, unis par fil si fin, et à l’arrivée ce qui s’était dessiné, à la place de trou, c’était œil. Continuer la lectureTROUER L’OUBLI – Le troisième oeil

TRACES, mon PARPAING AILLEURS

bleu fané jaune sale bleu blanc rouge par avion noire comme l’encre de ses lettres TRACES des chiffres sur des enveloppes quelques mots au dos d’une photo noir et blanc un visage inconnu TRACES toutes ces images de convois d’hommes le pont d’un bateau un horizon de sable et d’eau j’ai dit la Méditerranée « Sur le Ville d’Oran le 20 Continuer la lectureTRACES, mon PARPAING AILLEURS