#ecopoetique #09 – 2 | septembre descendre

Descendre elle a dit. Je voulais te le raconter: descendre à une lenteur vertigineuse sans toucher le fond, jamais, ce serait trop simple : tuez moi. Descendre elle l’a dit, descendre encore, elle le disait, pas à moi cependant je n’étais pas née pour, mais elle l’a dit, on ne peut pas nier : descendre et pas de fond où Continuer la lecture#ecopoetique #09 – 2 | septembre descendre

#anthologie #prologue | Sur le bout de mes doigts

J’ai ouvert ma main, j’ai écarté mes doigts. J’ai senti le liquide caresser mes phalanges. J’ai ouvert mes mains, j’ai refermé mes mains. J’ai sucé mon pouce. J’ai goûté mes doigts. J’ai goûté le monde avec mes doigts. Je suis née. J’ai senti l’air tiédi de la salle d’hôpital passer entre mes doigts. J’ai sucé mon pouce. J’ai goûté le Continuer la lecture#anthologie #prologue | Sur le bout de mes doigts

#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

Le bois c’est son métier. Ça se voit à ses mains, à ses épaules, aux muscles de ses avant-bras qui soulignent au ralenti chacun de ses mouvements. Ça se voit à ses mains surtout, à la peau épaisse depuis le bout des doigts jusqu’en haut de la paume, aux cicatrices de toutes les couleurs, jusqu’à la blessure toute fraiche, aux Continuer la lecture#techniques #04 | Ce que c’est que le toucher

Preuve de dépôt

Des objets dans l’objet, toujours. Et le froissement minutieux du papier journal qui vient combler les interstices, empêcher les chocs, protéger les objets dans l’objet. Et toujours aussi une courte lettre, fin objet qui se glisse aisément contre le carton de la paroi de l’objet qui contient les objets. Des fleurs, des feuilles, des herbes aussi parfois. Des fruits, des Continuer la lecturePreuve de dépôt