#ecopoetique #3 | roses trémières

À vrai dire, je n’y suis entrée que deux fois, peut-être même une seule. Quand elle était morte, quand on a vidé la maison, soulevé la couverture du lit. Quoi dessous? Une bosse terrifiante. Un rat croyait-elle. Je me souviens de sa peur. Qu’elle avait d’emblée pensé à un rat. Que c’est Françoise qui a soulevé la couverture, sans peur, sans hésitation. Et mis à jour la poupée. La poupée que l’abuela avait laissée dans le lit, la poupée avec laquelle elle dormait, comme moi avec mes peluches.  Continuer la lecture#ecopoetique #3 | roses trémières

autobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Allée de graviers bordant les herbes plus ou moins rases. Des fleurs de trèfle à la lisière. Là, deux terrains de foot, côte à côte sans limites, trop grands pour une poignée d’enfants. Lignes à peine marquées sur le pourtour, cages écaillées sans filet à chaque extrémité, une seule utilisée. L’étendue trop vaste. Poursuivre la passe manquée sur toute la Continuer la lectureautobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Terrain de tennis entre autres sols

Le terrain de tennis n’avait pas de marques au sol, il n’avait pour ainsi dire pas d’autres délimitations claires que les trois murs qui constituaient le garage de mamie et le portail, tout à la fois mur, adversaire et filet ; à bien y réfléchir, ce terrain de tennis ressemblait plutôt à un terrain de squash – qu’à cet âge, Continuer la lectureTerrain de tennis entre autres sols