#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

De Paulette, je sais le désir d’être aimée, plus fort que l’envie d’aimer à son tour ; la force de refouler les souvenirs de souffrance pour en faire des confettis éparpillés dans le lointain, semés au fil des voyages – Rouen, Strasbourg, München, Berg-am-Leim, Paris, Lyon, Ile de Ré, Annecy, Genève, je ferai le compte plus tard de tous les Continuer la lecture#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

#été2023 #04bis | sept fois le onze mars

La première fois c’est au petit matin, la nuit vient de commencer que déjà elle s’efface. Pour Elle en souffle court puis lent puis brutal puis doux, pour Lui en attente et crainte et espoirs, pour Eux en drôle de rêves avec les rires d’abord un peu nerveux, Ils sont chez les voisins ou chez les grands-parents à l’autre bout Continuer la lecture#été2023 #04bis | sept fois le onze mars

#été2023 #04 | superposer les temps

Près de la maison blottie au creux du vallon, l’air est dense et léger à la fois. On pourrait le toucher du doigt, la respiration se fait plus précise. À l’écoute de cette étrange sensation qui virevolte entre les frênes et le vieux pêcher, elle avance jusqu’au muret d’enceinte, épiant les frissons, l’onde ténue du souvenir qui monte doucement en Continuer la lecture#été2023 #04 | superposer les temps

#40 jours #39 | Souvenirs

Elle continue sur le même trottoir et tourne deux fois à gauche pour se retrouver dans la rue parallèle, à l’arrière de l’immeuble immaculé, elle y venait régulièrement avec sa mère. Elle prend quelques photos d’un bâtiment à l’allure un peu particulière qui jadis faisait partie de l’ensemble, c’est peut-être dans celui-là même qu’elle a vu le jour, d’après ce Continuer la lecture#40 jours #39 | Souvenirs

#40jours #32 | éclats de ville

La ville. Rauque. L’immense. Retournée. Peuplée. Les petits flats. Les circuits. Les transparences. Vitrées. Amas. Murs. Caches. Endroits. Se retrouver. Se tuer. S’aimer. Désir. Voies. Se séparer. Désir. Pleurer. Tourner. Se visiter. Passer des seuils. Rues. Abruptes. Étages. Rencontrer. S’éloigner. Désirer. Pousser. Dans tous les sens. La ville. Cités. Immenses. Cours. Plusieurs. Briques. Béton. Enfilade. Porches. Surdimensionnés. Avec. Gardiens. Chacun. Continuer la lecture#40jours #32 | éclats de ville

#40 jours #10 | Nuits fauves

Tu te souviens, à Villexavier, la dernière maison du village du pote qui t’avait invité ? un petit pavillon, non ? tu te souviens avec qui t’y étais allé ? il y avait des filles, maman t’avait emmené, à l’époque la voie de contournement n’existait pas, c’était par la petite route, les virages dans le bois et puis le bourg, au fond à Continuer la lecture#40 jours #10 | Nuits fauves

#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

Le carnet aux mille roses

Basile, l’utopiste, surnommé également Nez dans les étoiles – mieux que dans les nuages ou dans la lune tomba par hasard sur le carnet à la belle couverture aux mille roses. Les larmes lui montèrent aux yeux et il se souvient que son grand-père le lui avait offert pour ses dix ans. Il tourna les pages et se souvint.. La Continuer la lecture#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

#L4 Ma sentimenthèque

De la comtesse de Ségur, caresser sous la couverture tissée de vieux rose , les gravures salies par des petits doigts sucrés, deviner dans les taches de moisissures autant d’histoires que dans un nuage, ne pas se dispenser de lire parce qu’il n’y a que ça, que ça, que ça, dans les rayons de la bibliothèque : l’objet.   De Jules Verne, Continuer la lecture#L4 Ma sentimenthèque

personnages#12 Valère Novarina, « autobiographie aux noms propres »

À la Z.U.P, ce mur crépi de gros grumeaux, blancs, gris et râpeux. Jeanne Labourbe et ses agrès métalliques sur goudron noir. Dans la cour de la ferme d’André, ce jeune tilleul aux branches comme des bras et la boule de son feuillage comme tête de sombre. Chez Jean le Géant, la haute porte sombre de l’ancien relais de poste Continuer la lecturepersonnages#12 Valère Novarina, « autobiographie aux noms propres »

La surface

C’est cela qui me revient, en premier, c’est une dernière fois. Les cheveux humides mais le vent du printemps sèche rapidement, il fait jour, il y a des promesses dans l’air. Pas de gêne, c’est la fin, on se réconcilie du coin de l’œil avec les garçons qui nous succèdent. Eux, ils s’entraînent à la compétition. Filles et garçons séparés. Continuer la lectureLa surface