#anthologie #25 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #25 | Bifurcation

#anthologie #24 | Le dessert

Hier soir à table, j’ai préparé pour le dessert une mousse au chocolat dans laquelle j’ai ajouté un hypnotique très puissant, 16 Zoplicone de 7,5 mg que j’avais écrasés. Le Zoplicone est un somnifère sans goût, j’ai vérifié avant. Tout le monde en a pris. Pas moi, j’ai prétexté mon régime d’avant l’été. Il y avait à la maison Paul, Continuer la lecture#anthologie #24 | Le dessert

#anthologie #24 | gens qui dorment

Je vois tous ces visages endormis entre parenthèses. Je vois ces visages, mais je ne sais pas quoi regarder. Le plissement d’un front me renvoie à un rêve bien loin de cette surface, un rêve doux ou brutal dans les profondeurs de l’océan de l’inconscience. Le frétillement d’une narine, le tremblement d’une paupière, un rictus maladroit témoignent d’une vie lointaine Continuer la lecture#anthologie #24 | gens qui dorment

#anthologie#24 | elle et Jude

Ce ne sera pas des figures de gens au hasard, des gens que j’aurai côtoyés ou que j’aurai récemment inventés. Ce sera eux, je veux dire elle et lui. Elle et Jude.Parce qu’ils sont nés du domaine où je vis. Ils ont lentement émergé du paysage d’ici comme une brume, comme une sueur. Ils sont issus de mon histoire personnelle Continuer la lecture#anthologie#24 | elle et Jude Continuer la lecture#anthologie#24 | elle et Jude

#anthologie #24 | prélude, notes

Le premier, les pieds dans les glaïeuls, dort : celui du val est mort. Mon second est une phrase, « To die, to sleep ; to sleep, perchance to dream. », si tu rêvais encore de quels fils seraient tissés tes songes. Vient la somnambule, blanche dans sa robe de nuit et le rouge à sa main : Lady pleine Continuer la lecture#anthologie #24 | prélude, notes

#anthologie #06 | La nuit

les yeux ouverts scrutant l’obscurité, seule dans la nuit immense qui déverse sans égard une avalanche de souvenirs, de routes empruntées, de portes désormais fermées, la nuit, seule, ruminant les mots perdus qui n’ont pas été dits, les mots maladroits impossible à rattraper, les mots n’ont pas le même sens quand ils sont dits la nuit, les enfants ont grandi, Continuer la lecture#anthologie #06 | La nuit

#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

Son bras droit, main ouverte, pend mollement le long du fauteuil vert bronze, sa tête a glissé sur le côté gauche dans l’axe de l’applique en terre posée à l’angle de la pièce ; tout son corps emplit l’espace par le seul ronflement régulier qui en émane, lent moteur chahuté parfois par une entrée d’air intempestive ; dans la lumière Continuer la lecture#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

#40jours #02 | cauchemar

Basile s’est endormi mais sa nuit sera cauchemardesque. Des façades, écroulées, des bombes qui éclatent, des cris, et encore des cris. Soudain, il se voit transportant des briques de Lego® gigantesques. Il avance, sérieux comme investi d’une mission sacrée : reconstruire la ville, réapprendre la vie. Il se réveille en sursaut, les bras endoloris d’avoir porté tant de briques. Il se Continuer la lecture#40jours #02 | cauchemar

vers un écrire/film #01 | entre deux mondes, une heure s’achève

Faudrait sombrer. Faudrait sombrer, dormir, c’est ainsi que cela se nomme. Le disque a terminé de tourner – la planète plate tourne encore un peu, ralentie – ce bruit étrange sonne la fin des chansons. Commence le bruit du silence. Raide à attendre. Manque ce qui doit fermer les paupières. Dans le lit, les pieds de glace ont fondu dans Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | entre deux mondes, une heure s’achève

#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses

L’homme Réveil difficile. Il s’est endormi de longue lutte, nuit agitée de rêves aux images insoutenables, d’une violence rare. Il se réveille en sursaut avec l’impression désagréable de s’être assoupi quelques minutes plus tôt, tendu, la nuque raide, les membres endoloris, des cernes sous les yeux. Une épreuve. Son bras glisse, hésitant, entre les draps tièdes, pour s’étirer et déplier Continuer la lecture#L6 | La dérision de vivre comme un mot entre parenthèses