#LVME #02 | l’homme de passage

Un homme en blue-jeans et portant un blouson de cuir rappelant ceux des aviateurs anglais de la deuxième guerre mondiale, se tient debout sur le toit du bâtiment principal. Le soleil de ce début d’hiver vient lui réchauffer agréablement le visage qui est celui de quelqu’un qui ayant déjà vécu quelques bonnes décades. Il marche lentement sur cette aile qui surplombe Continuer la lecture#LVME #02 | l’homme de passage

#écopoétique #08 | La voie romaine

Certains couchers de soleil prennent des airs de clair de lune. L’ombre s’allonge sur le chemin blanc, toujours plus pâle, trébuchant sur les cailloux. L’air est gorgé de machines. Derrière, les véhicules tout schuss sur la route. Devant, un bruit de tracteur au ralenti. Plus loin, une espèce de souffle. On remonte la rue du hameau, les murets, les grillages, Continuer la lecture#écopoétique #08 | La voie romaine

#anthologie #35 | mes chambres à l’Est

1.cité des années 60, vue panoramique sur l’immeuble aux multiples fenêtres bâti sur les coteaux de la Seine / Zoom avant sur une fenêtre en particulier : escalier 12, 7ème étage / minuscule silhouette immobile derrière la vitre nez collé au carreau Elle lève la tête, elle sait retrouver sa fenêtre parmi toutes celles du bâtiment. C’est la fenêtre de Continuer la lecture#anthologie #35 | mes chambres à l’Est

#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

le coffre immense un carton et la petite valise la sienne robe et paire de chaussures qui ne serviront plus vitres sales Au soir de pluie vaincue et pierres lavées la rue prend teintes de couchant volets et murs repeints d’ombre Juin chante sans chœur et vers la place comme de poussière rose un nuage traversant l’amer J’enclenche la ceinture Continuer la lecture#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

#anthologie #07 | Tôt le matin.

Je me réveille d’humeur sombre, tracassée depuis la veille où je n’ai pas eu le temps de lire même une demi-heure, j’ai du me le rabâcher toute la nuit pour rester encore si imprégnée. Il me faut du temps pour retrouver le calme, le temps d’aller à la cuisine, de déjeuner, le temps de regarder ma forêt par la fenêtre. Continuer la lecture#anthologie #07 | Tôt le matin.

#anthologie #07 | travail de lumière

Porte grande ouverte, longue inspiration de la fraîcheur du matin. M’asseoir à ma table de travail, voir les grands arbres penchés se coiffer des premiers rayons jaunes. Sol froid sous mes pieds nus, goût de café chaud. La nuit se couche. Le soleil ouvre un œil par la fenêtre de la cuisine. Apercevoir derrière la porte entrouverte, les premières ombres Continuer la lecture#anthologie #07 | travail de lumière

#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

…les mots roulent dans ma tête roulent de ma tête à ma bouche mais le soleil cuit le soleil me cuit et le corps bout et les mots et mes lèvres et mes bras et mes jambes trébuchent sur le pavé à force de chercher l’ombre et un visage, c’est la faute au soleil, c’est lui qui fait trébucher mon Continuer la lecture#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

#enfances #07 | lambeau

Informe : chiffon pilou jaune duveteux tacheté ouaté. Informe carré d’étoffe sauvé in extremis : élu, choisi. Informe tiré de la panière. Arraché aux rebuts : chute ourlée, ruban galon safran avec pliure aux angles ( en triangle comme au dos d’une enveloppe) et là le fil a cédé libérant un passage. Informe avec ce petit trou dans l’angle où Continuer la lecture#enfances #07 | lambeau

#enfances #02 | dans la solitude du grenier

Le front contre le mur tiédi par le soleil qui vient de la fenêtre, tourner la tête, appuyer la joue sur le papier peint, le contact du léger relief de la bande entourant le porte, entendre les voix qui montent du jardin, les petits qui l’appellent, le jumeau | le cousin | qui dit que non, une voix d’homme qui Continuer la lecture#enfances #02 | dans la solitude du grenier

#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

Un lézard, ça éternue ? Il n’a pas répondu à ma question. Il s’en est allé brusquement, puis revenu tout aussi vite à la même place sur la pierre venue de Chine que le soleil d’octobre chauffe encore. Un lézard, fut-il tyrrhénien, endémique, entièrement teinté de vert, ne parle pas à un humain qui parle aux lézards. Il ne montre Continuer la lecture#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine