#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

le coffre immense un carton et la petite valise la sienne robe et paire de chaussures qui ne serviront plus vitres sales Au soir de pluie vaincue et pierres lavées la rue prend teintes de couchant volets et murs repeints d’ombre Juin chante sans chœur et vers la place comme de poussière rose un nuage traversant l’amer J’enclenche la ceinture Continuer la lecture#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

#anthologie #07 | Tôt le matin.

Je me réveille d’humeur sombre, tracassée depuis la veille où je n’ai pas eu le temps de lire même une demi-heure, j’ai du me le rabâcher toute la nuit pour rester encore si imprégnée. Il me faut du temps pour retrouver le calme, le temps d’aller à la cuisine, de déjeuner, le temps de regarder ma forêt par la fenêtre. Continuer la lecture#anthologie #07 | Tôt le matin.

#anthologie #07 | travail de lumière

Porte grande ouverte, longue inspiration de la fraîcheur du matin. M’asseoir à ma table de travail, voir les grands arbres penchés se coiffer des premiers rayons jaunes. Sol froid sous mes pieds nus, goût de café chaud. La nuit se couche. Le soleil ouvre un œil par la fenêtre de la cuisine. Apercevoir derrière la porte entrouverte, les premières ombres Continuer la lecture#anthologie #07 | travail de lumière

#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

…les mots roulent dans ma tête roulent de ma tête à ma bouche mais le soleil cuit le soleil me cuit et le corps bout et les mots et mes lèvres et mes bras et mes jambes trébuchent sur le pavé à force de chercher l’ombre et un visage, c’est la faute au soleil, c’est lui qui fait trébucher mon Continuer la lecture#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

#enfances #07 | lambeau

Informe : chiffon pilou jaune duveteux tacheté ouaté. Informe carré d’étoffe sauvé in extremis : élu, choisi. Informe tiré de la panière. Arraché aux rebuts : chute ourlée, ruban galon safran avec pliure aux angles ( en triangle comme au dos d’une enveloppe) et là le fil a cédé libérant un passage. Informe avec ce petit trou dans l’angle où Continuer la lecture#enfances #07 | lambeau

#enfances #02 | dans la solitude du grenier

Le front contre le mur tiédi par le soleil qui vient de la fenêtre, tourner la tête, appuyer la joue sur le papier peint, le contact du léger relief de la bande entourant le porte, entendre les voix qui montent du jardin, les petits qui l’appellent, le jumeau | le cousin | qui dit que non, une voix d’homme qui Continuer la lecture#enfances #02 | dans la solitude du grenier

#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

Un lézard, ça éternue ? Il n’a pas répondu à ma question. Il s’en est allé brusquement, puis revenu tout aussi vite à la même place sur la pierre venue de Chine que le soleil d’octobre chauffe encore. Un lézard, fut-il tyrrhénien, endémique, entièrement teinté de vert, ne parle pas à un humain qui parle aux lézards. Il ne montre Continuer la lecture#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

#voyages #02 | arrivée dans la ville

Atar en passant… Nous survolons les paysages de l’Adrar. Derniers moments de la traversée.  L’avion tourne au-dessus de l’aéroport d’Atar. Soleil de midi écrasant les ombres sur le tarmac. Sur la ville aussi qui s’étale au sol en un grand jeu de cubes blancs et ocres, maisons carrées aux cours intérieures, voies rectilignes partant loin vers oasis et désert. L’avion Continuer la lecture#voyages #02 | arrivée dans la ville

vers un écrire-film #07 | L’absent inaudible

Le bruit du soleil qui se lève sans faire de bruit, jamais. Le bruit du soleil dont seule la chaleur parfois réveille. Le bruit du soleil dont les ondes électromagnétiques doivent être converties en ondes sonores pour nous devenir audibles. Le bruit du soleil qui est absent des artefacts de bruitages libres de droit que nous livrent les plateformes de Continuer la lecturevers un écrire-film #07 | L’absent inaudible

#P6/ Le soleil glisse

À mon bureau, vers la mi-journée. Le soleil oblique, organisé par les volets entrouverts et les montants de la fenêtre, pose des formes géométrique sur le plateau de mon bureau et sur les pages de mon cahier. En allant trop vite, je les ai pensées jaunes, ces taches lumineuses, car le soleil (depuis quand ?) est jaune. Convention de dessins Continuer la lecture#P6/ Le soleil glisse