#LVME #04 | Open space ?

#01 | Entre chien et loup#02 | A la caisse#03 | Cuisine ouverte#04 | Open space ? #04 | Open space ? De l’atelier en général, de François au détour de la dernière consigne : « c’est la fatigue qui extorque à l’écriture ses possibles. » Des pavés plus ou moins rectangulaires, plus ou moins réguliers, formant une rigole, des pierres informes de Continuer la lecture#LVME #04 | Open space ?

#LVME #04(2) | moucheté

quatre-vingt centimètres en dessous, un lino gris moyen tirant sur le bleu. Ici, uni : plat. Souvent on devine un moucheté : hall, salles, couloirs. Chambres aux linéaires de lino avec « mouches », projections de micro gouttes, superpositions de valeurs et de teintes plus ou moins contrastées, gage de profondeur, avec préférence pour le coquille d’œuf brouillé d’ocre, d’ombre naturelle et Continuer la lecture#LVME #04(2) | moucheté

#anthologie #24 | le groupe apaisé 

Ils dormaient — et pour une fois ils n’étaient pas simplement allongés écrasés au sol voulant l’épouser  ne le pouvant mais ayant sombré en lui tout de même désireux de se perdre mais avec un rien de tension dans l’épaule ou le cerveau prêt à la défense, ils dormaient vraiment. Ils n’étaient plus là ou le monde n’était plus là Continuer la lecture#anthologie #24 | le groupe apaisé 

#40jours #04 | sols poussière

des mois sans pluie, poussière infiltrée dans la moindre fissure, poussière de déserts lointains | première impulsion à franchir le seuil de porte qui déborde sur la rue marqué d’impacts de roues qui ont frotté, avec le bon pied et non sans précaution | accéder à la partie bitume (incessantes variations de niveau) | partout sols en réclamation d’hydratation, donc Continuer la lecture#40jours #04 | sols poussière

#40jours #04 | confettis du quotidien

Sol. Si seulement. Lumière rasante, abrasive sur le bitume gris fer, gris parle, tout en nuances et traces de pas, salissures, le gris se fonce, se fronce, vite, vite, se plisse et s’épaissit, matière changeante, gluante et souple, rigide ou sèche, ancienne ou plus récente, difficile de voir la différence dans ce mélange des genres, tons sur tons, la frontière Continuer la lecture#40jours #04 | confettis du quotidien

#40 jours #4 | passer la cinse brouillons de sol (solipsisme)

Cinser: passer la cinse (la serpillière, le chiffon) « j’va cinser » dit Odette. Je suis Odette. Je suis la cinse. Le mot cinse est un sol; le mot cinse court au sol. Laver le carrelage à grands seaux. Jour d’été: enfance. Sol qui se métamorphose, couleurs, formes, vernis d’eau éphémère comme à la surface du caillou, ces brillances tirées de Continuer la lecture#40 jours #4 | passer la cinse brouillons de sol (solipsisme)

Maisons perdues, au souvenir chantourné

Il avance. Sur son dos, il porte sa vie en coquille d’escargot. Une spirale sur laquelle il s’enroule et  se vit. Une condamnation, sans qu’il le sache, à se coller contre sa paroi tout au long de son existence. Ses réalités s’y empilent et la vérité se pervertit. Sur un sol en flux, par l’ombre de fragments d’instants volés au Continuer la lectureMaisons perdues, au souvenir chantourné

D’un millénaire à l’autre

      Le camion de déménagement de ma grand-mère est arrivé chez nous la veille du référendum sur la Constitution de la cinquième République. L’école ne reprenait que le premier octobre. Pendant les vacances, j’avais aidé mon père à transformer le grenier en chambre pour que mes parents puissent dormir dans celle que j’occupais avec mon frère et laisser la leur, Continuer la lectureD’un millénaire à l’autre

#01 – si(x) sol(s) – version 2

– une chambre – Deux genoux appuyés sur un parquet disjoint, une main fermement appuyée sur un parquet couleur chêne, l’autre main d’un enfant de moins de dix ans tenant fermement une épingle à tête, ou un trombone détromboné, ou une allumette, et la poussière jaillit entre les interstices des lames du plancher ; un sentiment de vainqueur, de détrousseur, de va-t-en-guerre : Continuer la lecture#01 – si(x) sol(s) – version 2