#écopoétique #01 | un silence

Juste avant d’arriver aux Eyzies en Vallée de la Vézère, capitale mondiale de la Préhistoire, on longe un monument naturel, imposante masse rocheuse, la falaise de Laugerie basse. Majestueuse falaise de calcaire de soixante mètres de haut et de cinq cents mètres de long. Couches de schiste percées de cavités et couvertes de végétation : châtaigniers, chênes verts, bruyères. Sans Continuer la lecture#écopoétique #01 | un silence

#écopoétique #01 | Löschwasserein…

On ne peut rien contre le réel. Je n’ai pas retenu l’auteur de cette affirmation. Je la fais mienne. Je ne peux rien contre le réel. Mes récents voyages me l’ont confirmé. J’ai réalisé ma propension à m’isoler et à chercher dans le monde un coin où me réfugier et regarder comme au loin les gens passer. Je suis depuis Continuer la lecture#écopoétique #01 | Löschwasserein…

#anthologie #35 l Silence ça tourne

Elle est assise en tailleur sur le lit de la chambre d’hôtel. Elle avise le téléphone qui vibre sur le lit à côté d’elle. De mauvaise grâce elle répond. Voix off de la narratrice: C’aurait été un lit blanc au milieu de la scène du théâtre. Elle serait arrivée côté cour. Un technicien côté jardin pour faire le clap une Continuer la lecture#anthologie #35 l Silence ça tourne

#anthologie#34 & #35 | conversation

Je reprends ces lignes écrites le 8 juillet avec le souvenir de cette scène entre elle et lui. Pas de conversation vraiment, il y a trop de peine, trop de sanglots au profond des corps, les mots sont cousus dans la chair comme englués. C’est le moment du roman où la vérité paraît : quelque chose ne parvient pas à être Continuer la lecture#anthologie#34 & #35 | conversation

#anthologie #26 | sorte de suspension

Comme je l’ai déjà dit, Jude a longtemps fait route vers le sud. Il a mis bonne distance avec son lieu d’origine et accepté la mort de l’homme qui était son père et qu’il a dû ensevelir dans un fossé de neige. Il a connu le froid, affronté la guerre, franchi des frontières, connu des pays. Il a acquis une Continuer la lecture#anthologie #26 | sorte de suspension

#anthologie #20 | Danish-red-skin

Longtemps je n’ai pas su ton nom, je l’ai imaginé. Sur la seule image que je connais de toi, on te voit assise sur les marches du perron d’une maison de bois, c’est en Amérique à Quincy en Floride apprendrai-je plus tard. Longtemps je t’ai cru danoise. J’ai imaginé ta traversée sur le bateau à côté de ce père aux Continuer la lecture#anthologie #20 | Danish-red-skin

#anthologie #16 | hors

Comme une lampe éteinte — c’est l’idée d’une lueur qui chemine sous la terre, en veines et en vaisseaux, qui viendrait la nourrir, comme le sang nourrit, c’est une lueur verte, sang de feuillages et d’arbres, une lueur vitale qu’une sorte de farfadet, de dieu ou de démon taquin tiendrait à bout de bras, enfermée dans une lampe, qu’il promènerait Continuer la lecture#anthologie #16 | hors

#anthologie #17 | Éviter le langage.

Fin janvier 2024, je sais que Pascal Quignard est à la cité musicale avec Aline Piboule. je ne pourrai voir son spectacle, pas de billet, trop juste à organiser et prévoir, mais je suis dans la rue musicale, pleine à cette heure-là et je l’imagine, arriver avec sa démarche tranquille, simple dans son costume sombre et son sous-pull bleu marine, Continuer la lecture#anthologie #17 | Éviter le langage.

#anthologie #16 | écouter son silence

Il était assis dos à la porte-fenêtre, à contre-jour et comme toujours quand ils étaient plusieurs, les familiers de la maison, ceux qui étaient leurs amis, évidemment, il se taisait, ne montrait rien, il écoutait ou semblait écouter, c’était comme s’il n’était pas là, qu’il avait posé son image à la limite du cercle. Les voix se répondaient autour de Continuer la lecture#anthologie #16 | écouter son silence

#anthologie #06 | La plage

Seule sur la plage. Les pieds nus plantés dans le sable. La mer avance, les vagues finiront par lécher les orteils bien ancrés dans ce sol en mouvement. Crépuscule. Le soleil se couche à l’horizon, rougit les nuages qui s’effilochent, se reflète dans la ligne bleue immobile. Le vent s’est adouci, effleure les cheveux, câline le visage. Détente. Paix. Penser Continuer la lecture#anthologie #06 | La plage